lundi 5 janvier 2009

LA VILLA MÉDICIS

Nichée sur une colline dominant de toute sa majesté le cœur de la ville, la Villa Médicis est, comme l’a si joliment illustré son directeur actuel Frédéric Mitterand dans les lignes d’un quotidien parisien, un petit confetti français posé sur le sol italien.
Aussi, résider ne serait-ce que 5 jours dans ce fameux palais Renaissance, emprunter, par nécessité tout d’abord, puis par plaisir et rapidement par défiance, les hautes marches qui mènent de la place d’Espagne jusqu’aux hauteurs du Mont Pincio, arpenter solitaire les allées de son jardin, 7 hectares en plein Rome, et surtout s’approprier l’une des gigantesques chambres (la salle d’un musée !) de l’Académie Nationale de France feront indiscutablement parti de ce que mon environnement professionnel et ses rares avantages m’auront offert de mieux.
Si, de prime abord, la façade sévère et l’atmosphère presque austère ne sont guère engageantes, une fois l’habitude prise de franchir l’étroit portillon (baisser la tête surtout), de grimper l’interminable escalier en colimaçon pour parvenir enfin dans la pièce monumentale où voisinent un grand lit d’apparence spartiate (mais qui semble bien petit sous ce plafond immense) et un étrange piano à queue, surprenant sous de bien sobres tentures dont s’ornent strictement les murs pétris d’histoire, on mesure sa chance, on apprécie l’espace, on admire les lieux. 


Par la fenêtre unique, les pins parasols règnent sur le parc où de rares visiteurs, qu’un hiver rigoureux et sa pluie intermittente n’ont pas encore découragé, laissent leur imagination vagabonder au fil de statues mélancoliques et de fontaines délaissées.
Ici le silence est maître. A la fois proche du tumulte citadin et loin de l’effervescence touristique, l’incroyable bâtiment offre son âme, sa majesté, à qui se laisse prendre à son enchantement.


Parmi ceux-là, plasticiens, designers, musiciens, peintres, scénaristes ou même cuisiniers ... tous pensionnaires, pour quelques mois ou pour quelques années, y sont les hôtes très discrets de ce haut lieu emblématique de la culture française.
Inspirés ? Forcément, on l’espère. Comment ne pas l’être ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Incredibile! ma che piacere!!
Je crois que je suis jalouse!!!Car moi, je suis toujours restée à la porte de la villa Médicis!!!!
J'aime beaucoup Rome c'est une des rares capitales où j'aimerai vivre en dehors de Paris... tu l'as comme toujours merveilleusement photographiée et ainsi réveillé mes souvenirs et mon envie d'y revenir...
Bonne Année 2009 encore et toujours de beaux voyages que nous partagerons grace à ton super blog
Bisous JOS

rupert a dit…

... Rome m'a semblé très difficile à photographier. On y est sans cesse écrasé par des architectures pas forcément hautes, mais toujours très très serrées. Bref, j'ai surtout profité de mon nouvel appareil pour m'entrainer ;-) Et encore une fois (mais le répète-t-on jamais assez): belle et heureuse année !!!

Anonyme a dit…

Bonne année à toi Youn....

Tes photos sont superbes...Le colimaçon...trop mignon !!

Comment va Fréderic Mitterand ??

Eh ! j'en profite au passage pour te dire que j'adore ta nouvelle bannière !!

bisous...
yo