mercredi 29 octobre 2008

RÉINVENTER LA PEINTURE

Le Louvre, Orsay et le Grand Palais se fendent d’une exposition « triptyque » consacrée à Picasso, ses influences artistiques, ses inspirations ...
Si les deux premiers lieux consacrent leurs espaces à présenter les déclinaisons que le peintre a réalisé à partir du tableau d’un maître, « Femmes d’Alger dans leur appartement » d’Eugène Delacroix au Louvre, « Le déjeuner sur l’Herbe » d’Edouard Manet à Orsay, c’est au Grand Palais (malheureusement pas les salles les plus conviviales, ni les plus adaptées qui soient) qu’on découvrira le plus grand nombre de chefs d’œuvres (plus de 200 pour un budget total de 4,3 millions d’euros ... hum) qu’une exposition française ait jamais présenté ces dernières années.

Accrochés en ordre chrono-thématique, en concomitance directe avec les toiles dont ils sont inspirés, les tableaux de Picasso, même ceux de « sa jeunesse », révèlent tous une prodigiosité, une flamboyance, une maitrise, une sensibilité et un talent que le caractère indiscutablement esthétique mais forcément (pour la plus grande majorité) académique (ouille, je vais me faire taper sur les doigts !!!) des œuvres originales n’atteint, en comparaison et sauf rares exceptions, pas tout à fait : multipliant ainsi les niveaux de lecture jusqu’à déplier, réinventer physiquement le support unique qu’une toile transformée par le pinceau dévoile aux yeux sensibles de l’esprit vagabond, Picasso virtuose « évade » l’art, les couleurs et les gestes pour qui souhaite oublier la préciosité technique, l’adresse artistique, et converser enfin, au travers des sens, avec le génie.
C’est indéniable et flagrant : chez Picasso, on pénètre les toiles, on s’en imprègne, on fait corps.

Alors, dialogues d’évidence ? Rapprochements hasardeux ? Quelle importance ?! On en a plein la tête, plein les yeux ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup Picasso et ne pas trouver son travail intéressant serait vraiment du foutage de gueule ...
Ce qui m'énerve c'est que ça devient trop commercial ,même si lui même de son vivant en avait pleine conscience

On nous trouve des relations avec Picaso pour tout...
A quand une expo sur "Picasso et Photoshop"?...