dimanche 12 octobre 2008

KEANE ... CARTON PLEIN !

L’un des groupes les plus célèbres d’Angleterre, au même titre qu’un Coldplay, un Oasis ou un Travis (qui font tous l’actualité musicale de cette dernière partie d’année), revient pour son troisième opus studio, un album léger et novateur, aussi touffu, riche et varié que le sont les trois capitales européennes dans lesquelles il a été conçu et enregistré. 

Exit les ballades FM aux accents mélancoliques d’un Hopes and Fears ultra célébré, exit celles plus sombres de ce joyau à l’éclat mat qu’était Under the Iron Sea ... si perfect Symmetry n’est ni plus ni moins que le meilleur des 3 albums de Keane, et même si les deux premiers se sont vendus à plus de 8 millions d’exemplaires, c’est qu’il permet d’oublier immédiatement ce qu’était Keane jusque là. 

Enfin, pas tout à fait quand même. Car Tom Chaplin, Tim Rice-Oxley et Richard Hughes sont toujours présents, fidèles acolytes que des tempêtes passées (deux albums trop proches, des tournées épuisantes) n’ont pas réussies à dissocier ... aussi présents que l’était ce piano, dont ils se sont fait un symbole et qui les avait un peu trop cantonné dans un style de pop assez sucrée pour en devenir presque écoeurante. 

Coachés une poignée de jours par un certain Jon Brion (dont je vous parlais déjà il y a quelques mois), puis par un certain Stuart Price (celui de Madonna et des Rythmes Digitales) aux influences non négligeables, les trois comparses ont enfin laissé libre court à un peu de folie, d’expérimentation et de fantaisie, en tout cas assez pour se permettre de produire dans son intégralité cette galette parfumée eighties, forte d’une symétrie et d'une synergie musicales pratiquement parfaites. 
Pratiquement oui, car quelques titres (mais si peu) laissent encore cette impression de déjà entendu qu’on retrouvait sur l’album précédent et dont le groupe aura de toutes façons du mal à se débarrasser au fil d’une discographie pour le moment tout juste esquissée. 

Passée cette réserve, impossible de ne pas constater combien la bande à Chaplin s’est lâchée : ça commence par une succession de Ooooh pêchus qui vont déjà en énerver certains (Spiralling, le premier single), puis ça continue en une succession de morceaux tous plus inspirés les uns que les autres (The Lovers are Losing, le second extrait, Better Than This, dont quelques notes accrocheuses nous ramènent au Ashes to Ashes de Bowie, You Haven’t Told Me Anything et ses accents empruntés à New Order …), pour emballer carrément l’auditeur sur les deux chansons les plus audacieuses et originales de l’ensemble : Playing Along (la plus rock, sur une voix qui fait presque penser à celle de ... Freddy Mercury) puis Pretend That You’re Alone (et son saxo inattendu). 

Réinventé, bonifié, Keane sera incontestablement le groupe de pop anglaise le plus brillant d’une fin d’année moribonde, fin d'année qu’il contribuera incontestablement à éclairer de toute sa réjouissante palette sonore. 
Une pêche d’enfer, une pop d’envergure qui donne envie de chanter ... que demander de plus ? Ooooooooh ………. 
Sortie le 13 octobre !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour la découverte; si on ne t'avais pas, nous t'aurions inventé.
à plus

rupert a dit…

oui, je sais hihihihi