Le gun barrel est, dans un James Bond, ce qu’il serait convenable d’appeller « la mise en bouche » avant l’introduction, la bien nommée séquence pré-générique, leitmotiv garantie franchise officielle (la société EON Productions) : vu à travers le canon d'un pistolet (à l'origine un calibre 38), Bond avance de profil de la droite vers la gauche de l'écran, s'arrête soudainement au centre pour se retourner vers le spectateur et tirer (lourd de sens, non ?!) ... à la suite de quoi des coulées de sang envahissent l'écran. Le film commence ...
Créé pour le tout premier film de la série par le graphiste Maurice Binder (vignette ci-dessus), le gun barrel de Dr No (premier d’une série qui en compte 16 pour Binder, c'est-à-dire jusqu'en 1989, les suivants étant réalisés par Daniel Kleinman), comme beaucoup plus tard celui de Casino Royale version Martin Campbell (avec Daniel Craig), est tout d’abord rattaché au générique d’ouverture.Ensuite, dès From Russia With Love, il ouvre (tel un logo, au même titre que le 007 dont le 7 est la crosse d’une arme ou la pose typique de Bond - bras et jambes croisés, le canon de son arme proche du visage - reprises longtemps sur les affiches) la séquence d’action pré-générique qui rythmera, désormais, toute aventure du héros de Ian Fleming.




Pas si bondien que ça finalement ...

En revanche, il est assez amusant de constater qu'au cours de sa carrière dans la peau du personnage, Moore tournera deux versions du gun barrel (désormais sans chapeau), une pour Live and Let Die (1973) et The Man With the Golden Gun (1974), puis une utilisée à partir de The Spy Who Loved Me (1977).


C’est John Barry, alors orchestrateur du premier film, qui décida d’en modifier quelques notes pour en faire le célèbre thème ...
Bon, c'est pas tout mais il est sensiblement l’heure de vous laisser ... j’ai juste rendez-vous avec (devinez qui ?) …