dimanche 20 mai 2007

S.F. CHRONICLES

Un sadique, surnommé le Zodiac, terrorise la Californie du Nord dans les années 70. Semant le trouble dans la population et narguant la police à travers des messages cryptés envoyés à certains journaux, le tueur en série s'attribuera une trentaine d'assassinats et fera d'autres dommages irréversibles auprès de ceux qui, en vain, le traqueront.
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Parmi eux, le charismatique inspecteur David Toschi (qui inspira nombre de héros cinématographiques notamment Steve McQueen dans Bullitt, ou Clint Eastwood dans L'Inspecteur Harry), son partenaire l'inspecteur William Armstrong, mais surtout Robert Graysmith, alors jeune et timide dessinateur de presse devenu par la suite journaliste et auteur des deux romans les plus aboutis sur le sujet : Zodiac (1986) et Zodiac unmasked : the identity of America's most elusive serial killer revealed (2002), dont s’inspire directement le film.
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2 heures 30 montre en main, l'énième adaptation d’un sujet maintes fois traité, une fin connue de (presque) tous … les détracteurs de David Fincher, dont je ne suis pas, ne pourront plus dire que cet extraordinaire orfèvre de l’image (que la photographie exceptionnelle de ce sixième film confirme) ne doit son succès qu’à l’esbroufe et aux sujets hors normes, dont il fait de toutes façons les pièces maîtresses de sa carrière de surdoué maintes fois copié, jamais égalé.
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Transformant un sujet casse-gueule en suspense génial et intelligent, faisant d’un fait divers, certes assez peu banal, une descente aux enfers fascinante et réunissant pour l’occasion le casting parfait (Mark Ruffalo, Robert Downey Jr et surtout Jake Gyllenhaal en tête), Fincher traverse les décennies avec une facilité et une simplicité radicales, au fil d’une enquête qui oscille entre le thriller, le film d’investigation et le long-métrage psycho-sociologique. Enchaînant tension, frustration, obsession, et désillusion, Zodiac effraie mais surtout captive.
Une réussite totale, un résultat passionnant !
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