jeudi 2 novembre 2006

DEMI MESURE

Harlan Coben est un assez bon faiseur de polar américain qui pond tous les deux ans (en gros) le best seller des gares des pays industrialisés les plus riches de la planète. Entendez par là que Coben vend plutôt très bien.

Logiquement Ne le dis à personne (Tell no one in english), rapporteur de prix plus ou moins estimables, était susceptible d’intéresser le milieux du cinéma, à fortiori celui d’Hollywood. Pour maintes raisons, sur lesquelles je ne vais pas m’attarder, les droits du bouquin ont finalement atterri dans la poche de Guillaume Canet, l’acteur-réalisateur très débrouillard de Mon idole, série B bluffante bien agencée, quoique naïve et plutôt porteuse d’espoir quant à la suite de la carrière du jeune homme.
Bon, c’est vrai, j’en conviens, on ressort assez déçu (certains diraient agaçé) de cette adaptation mi-polar franchouillard (l’imagerie Navarro n’est pas loin), mi-BD (certains personnages comme la tueuse ridicule, sont à la limite de l’esquisse …) dont le final un peu grotesque (même si fidèle au roman) et assez long ne rattrape pas les défauts.
Pourtant, François Cluzet est attachant. Il est même assez bon dans son rôle de type complètement paumé qui ne sait plus ce qui lui arrive mais qui fera tout pour parvenir à comprendre. Un peu trop ? Oui, mais encore une fois Canet reste fidèle à Coben. Même Kristin Scott-Thomas, souvent insupportable (chacun son mauvais goût) est ici totalement en phase dans son rôle de l’amie de toujours, lesbienne et chic « femme » à la fois (comme quoi c’est possible les filles !!!).
imageMais voilà, pour un Cluzet habité et une Scott-Thomas sympathique, on se tape aussi un mauvais Dussolier, invraisemblable en gendarme retraité, second rôle malheureusement essentiel et incontournable de l’intrigue (mais non, je ne vous dirai pas !!!), une Thomassin qui sonne toujours aussi faux quoi qu’elle joue, et surtout un incroyable défilé de sponsors plus grossièrement mis en scène les uns que les autres (va falloir travailler un peu plus finement le placement de marques).
Bref, même si Ne le dis à personne surfe sans difficulté sur nombre de clichés éculés et assumés, le rythme du film s’essouffle presque aussi vite que celui de son héros, et au final force est de constaté que Coben ne trouve pas ici adaptation à sa (demi)mesure.
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6 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelques maladresses de scénario certes(flash-back mièvres et surtout lourdeur dans le dénouement) mais malgrés tout, on rentre dans l'histoire , la tension est bien là, la BO y contibue et les acteurs sont parfais: Kristin Scott Thomas en lesbienne bobo est iresistible et Nathalie Baye explosive en avocate coriace.

rupert a dit…

Tu es formidable ! Tout est dit ... sauf que Nathalie Baye est plus involontairement drôle qu'explosive ...

Anonyme a dit…

Pas vu ce film, mais si vous souhaitez voir une nathalie baye drôle, déjantée, irrésistible et explosive, alors je vous conseille "la californie"; son jeu durant deux heures vaut largement le déplacement.

rupert a dit…

Nathalie Baye aujourd'hui = icône gay franchouillarde ? Vous avez pas mieux les mecs ?????

Anonyme a dit…

arrête de voir des e-connes joyeuses partout.....j'en ai d'autres à te proposer mais tu vas passer une mauvaise soirée.

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec franck. rien à ajouter