lundi 2 octobre 2006

VILLE CULTE

Sin City, ville en noir et blanc et roman graphique de Frank Miller, met face à face des corrompus, des assoiffés de pouvoir et des êtres qui s’accrochent à la moralité, aux espoirs et aux rêves d’amours brisés.

Depuis 1991, cet univers violent retranscrit de main de maître par l’un des auteurs de bandes dessinées les plus révolutionnaires, graphiquement mais aussi scénaristiquement parlant, fait voler en éclats toutes les conventions du genre.
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S’inspirant de la grande tradition américaine des Pulps (romans et films noirs des 40’s et 50’s) il use de dialogues brefs à travers lesquels s’expriment des marginaux en lutte permanente contre le système.

Les hommes sont des montagnes de muscles, les femmes des déesses sensuelles et félines, la ville est toute en ruelles sombres, escaliers en spirale et monolithes d’acier froid.

Bien qu’extrêmement réticent à l’idée de voir adapté son chef d’œuvre à l’écran, Miller se laisse convaincre par Robert Rodriguez, fan absolu de Sin City, qui lui propose de traduire, et non d’adapter, l’esprit de l’auteur.
S’appuyant sur les toutes dernières technologies, Rodriguez porte la vision de Miller (et la sienne uniquement) sur l’écran : graphisme noir et blanc, silhouettes épurées, personnages désespérés …

Esthétiquement, le résultat final est saisissant, visuellement à la hauteur du postulat de départ.
Pour le reste, aidé par des acteurs (Bruce Willis, Clive Owen, Mickey Rourke, Jessica Alba, Guillermo Del Toro …) jouant à fond la carte du cinéma d’auteur en se mettant totalement à la merci d’un scénario aussi noir et violent que les pages dont il est inspiré, le film nous transporte au cœur névralgique de cette ville sombre, personnage central d’histoires où les destins se croisent et finissent …

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