dimanche 20 juillet 2008

WINONA

Compositeur de musiques de films très sollicité (notamment par l'australien Baz Luhrmann), Craig Armstrong a longtemps contribué ...

... aux arrangements d’albums d’artistes pop et rock de grosse envergure (U2, Madonna … et bien entendu Massive Attack pour lesquels il signa la célèbre ligne mélodique du morceau Sly). 

Depuis son tout premier album, l’inégalable The Space Between Us (1998), sur lequel on trouve, outre le fameux This Love (chanté par Liz Fraser, la voix des Cocteux Twins) et le non moins sublime Let’s Go Out Tonight (reprise d’un titre des Blue Nile sur l’intonation de Paul Buchanan), nombreux airs régulièrement piochés pour diverses productions publicitaires, Craig Armstrong ne cesse d’évoluer dans des eaux classiques et romantiques (violons et piano incontournables) aux accents de plus en plus pop.

Ainsi, sa deuxième production « en solitaire » l’éclectique et électrique, As If To Nothing (2002) permet de constater que l’abondance de guests (David McAmont, Bono ou Evan Dando ci-dessous pour le magnifique Wake Up In new York) n’a jamais nuit à un talent et un travail exceptionnels où l’ont retrouve, malgré une certaine diversité des genres, la patte incontournable d’un maître.


Si Piano Works (2004) permet ensuite à tous ses fans, qu’il a nombreux, de retrouver un peu de cet esprit mélancolique qui caractérise tant l’ensemble de ses créations (voir ci-dessous l’extrait du film réalisé en 2006 sur le sujet) il n’en délaisse pas pour longtemps ces aspirations (expérimentations) technologiques … 


... puisqu’en 2006, Armstrong décide de s’associer au programmeur Scott Fraser afin de créer le groupe Winona (une femme sans passé), concept qui aboutira au fil de rencontres hebdomadaires au projet Rosebud, titre d’un premier album qui sort ces jours-ci et auquel contribuent également la vocaliste Lucy Pullin ainsi que l’actrice française Laurence Ashley. 

Dépoussiérant pour l’occasion leurs vieux synthétiseurs vintages, les deux écossais ont ainsi voulu donner leur vision personnelle d’une certaine « électro/pop européenne » actuelle.
 

Une atmosphère glaciale, incontestablement … mais surtout une réussite totale pour cette fantastique succession de morceaux plus ou moins légers, sombres, envoûtants avantageusement portés par les rythmiques électroniques d’un bidouilleur de génie (Fraser), d’où émerge une certaine nostalgie coutumière du compositeur dont Hollywood s’arrache (un peu trop) les services. 
A se procurer de toute urgence !

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