jeudi 10 juillet 2008

LES 7 JOURS

Israël en 1991 : comme le veut la coutume lors d’obsèques juives, les proches se réunissent chez le disparu pour prier et s’y recueillir ...
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... 7 jours, dans une atmosphère détestable d’où émergent querelles et ressentiments lointains.
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L’idée de départ (règlement de comptes en famille), plutôt intéressante voire même réjouissante, n’est évidemment pas sans rappeler la trame narrative d’un Festen de référence.
En s’appuyant sur le poids de traditions, dont l’intrigue tend à prouver qu’elles sont aussi discutables que discutées, et sur celui de l’actualité (pas forcément la meilleure idée du film), ce huis clos trop étouffant trouve sa seule véritable « force » dans un ressort dramaturgique aujourd’hui pourtant presque éculé.
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N’empêche, on a beau lire ici et là qu’on a à faire à la fine fleur des comédiens israéliens enfin réunis par la grâce des auteurs, réalisateurs (et interprète) Ronit et Shlomi Elkabetz, ils semblent tous, à des degrés divers, livrés à eux-mêmes.
imageTrop de personnages, trop d’intrigues plus ou moins complexes, plus ou moins essentielles, font de ces 7 jours assez éprouvants une sorte de compilation de chapitres décousus où chaque acteur semble jouer à tour de rôle SA scène, souvent en porte-à-faux avec ceux qui lui donnent la réplique.
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Le décor froid, austère, presque unique, n’est pas sans rappeler celui d’une pièce de théâtre pour lequel on se dit finalement que ce scénario aurait été plus adapté.
En rade, le spectateur curieux restera consterné, et celui agacé partira sans regret ...

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