lundi 28 juillet 2008

GEANT VERT

Une série télé ringarde et une super(mauvaise)production plus tard, Bruce Banner, frêle scientifique sensible ...
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... doublé d’une énorme montagne de muscles stupide, cherche toujours l’antidote capable d’éradiquer les radiations gamma qui font de lui le super-héros le plus ... vert, de la galaxie !
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Exit Ang Lee et sa vision dite « dramatique » (faut quand même pas pousser) du surhomme le moins charismatique (avec The Thing) de toute la cohorte de mutants et autres frappa-dingues costumés créés sous le label Marvel.
Désormais libre de développer ses projets maison, le studio détenteur des droits de la fameuse maison d’édition, a pris en main le destin de ses personnages et, continuant sur la lancée d’un Iron Man plutôt sympathique, dynamise une franchise qu’un flop retentissant avait laissé en plan.
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Préféré à ses nombreux confrères américains (sur quels critères ?), le français Louis Leterrier a potassé son manuel du parfait petit adepte de BD U.S. et, fort d’une indéniable et secrète (sacrée ?) efficacité, nous livre ce qui se fait de mieux en matière de référence.
Impeccable, parfois géniale, la mise en scène transporte le spectateur inconditionnel ou occasionnel (moi dans les deux cas), dans l’univers si particulier de l’amateur de comics pour lequel chaque plan, chaque visage, chaque mouvement serait la retranscription fidèle d’une palpitante planche dessinée, colorée, véritable support animé à l’imagination de ceux que le fantastique (ici la science) et la laideur (les deux colosses) du genre ne rebutent pas.
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Car, totalement à l’opposé des visions excessivement esthétiques de Singer (X-Men et Superman returns) et Nolan (dont le Dark Knight, qui fait le plein de critiques élogieuses, est actuellement en passe de battre tous les records de fréquentation en salle, outre-atlantique), le Hulk de Leterrier s’avère criard et presque crasse ... ce qui lui va plutôt bien !
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Aussi impliqué dans le projet que dans le rôle peu évident de ce scientifique paumé cherchant à tout prix à se débarrasser de sa « deuxième moitié », Edward Norton, crédible, mène tambour battant, au beau milieu d’effets-spéciaux vulgaires tonitruants, une palanquée de stars en goguette (William Hurt, Tim Roth, Liv Tyler ...) auxquelles l’idée d’une suite ne déplairait certainement pas.
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Dialogues naïfs, vision simpliste, jeu formaté ... on pourra reprocher un peu tout ce qu’on voudra à cette série B sur-vitaminée qui, si elle ne s’embarrasse pas des détails psychologiques et de la qualité photographique que de « vrais auteurs » semblent vouloir apporter à un art populaire en cours de revalorisation (la BD), est la passerelle « artisanale » flagrante, efficace et directe entre ces deux formidables champs d’investigations et d’expérimentations artistiques que sont le cinéma et le dessin (animé ou pas) en général.
Rien que pour ça, on en redemande !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si je préfère les visions esthétiques de Singer/Nolan, j'avoue que ce Hulk remplit bien sa mission. En revanche je trouve la réalisation un peu en deça, et c'est vraiment Norton qui porte le film sur ses épaules.
A+
Benjamin
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