vendredi 4 avril 2008

LAST NIGHT

Avec ce dernier album (sorti ces jours-ci sans trop grand renfort de pub - une première !), qui fait suite au relatif semi-échec « artistique » de son prédécesseur (ceci expliquant celà), Moby revient ...
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... vers des ambiances radicalement orientées dancefloor, pour le meilleur et le moins bon.
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Si, à l’image des deux singles déjà multidiffusés sur les ondes internationales, l’excellent Alice (d’inspiration hip hop, style Massive Attack) et les très moyen Disco Lies (moyennement convaincant) Last Night part un peu dans tous les sens, c’est peut-être qu’un best of (Go, paru il y a deux ans) n’était finalement pas l’objet le plus adéquat pour « célébrer » la désormais durable carrière de cet ex-punk reconverti en artiste électro-pop roublard et consensuel.
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Il faut bien avouer qu’à force de subir bon gré mal gré ses insupportables rengaines « tubesques » convoitées par les agences de com de la planète entière, on en vient presque à oublier que Moby reste avant tout un incomparable (re)mixeur riche en références, capable d’ingérer les styles les plus variés pour les dégurgiter en productions souvent remarquables et reconnaissables.
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Car son point fort, si point fort il y a, est qu’un morceau signé Moby s’identifie dès les premières secondes et ce malgré l’éclectisme de ses inspirations.
On peut y voir là, indiscutablement, une marque de fabrique significative mais qui semble être avec le temps un signe indéfectible de suffisance et de paresse, comme si ce pseudo Dj amateur de rock fm matinée de variété franchement cafardeuse n’était pas tout à fait capable de renouveler un style qui commence sérieusement à entrer en redondance avec ses premières propositions.
imageConvoquant Grace Jones (Live for Tomorrow, très réussi) ou Donna Summer, l’univers des eighty’s (I’m in Love, Everyday It’s 1989 ... franchement pas essentiels), et un peu d’ambient (Degenerates, Sweet Apocalypse, ... ouais bof), la sauce de moins en moins digeste, malgré quelques incursions agréables en électro pop légère (I Love to Move in Here ou 257.zero, recyclage d’une idée déjà maintes fois exploitée, en particulier par Craig Armstrong) ne prend pas toujours.
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Bref, une petite daube presque appétissante, mais parfois vaine et un peu lourde, sauvée in extremis par l’excellent Last Night (morceau de choix), ultime sursaut bénéfique qui ne parvient malheureusement pas à légitimer un ensemble passablement inégal ...

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