mercredi 9 avril 2008

BLEU PETROLE

Nouvelle parenthèse pop plutôt mitigée dans l’univers particulier de celui qui, de plus en plus, se démarque sans effort ni complexe du très moribond label « rock à la française ».
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Ce ne sera que faire honneur au talent désormais indiscutable d’Alain Bashung, depuis l'inégalable Fantasie Militaire, que de faire la fine bouche à l’écoute de ce Bleu pétrole presque frileux et un brin décevant.
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Abandonnés pendant 6 longues années après une Imprudence somme toute difficile à comparer tant l'extrême complexité d'un ensemble délicat, hâpre et sensible, s’avérait qualitativement prodigieux, le retour de notre seul et unique crooner national, bien que fort réjouissant, ne laissera pas les mêmes traces impérissables que ces deux prédécesseurs, références incontournables.
Convoquant les invités, parfois prestigieux, les plus susceptibles de trouver leur place dans l’univers définitivement établi d’un auteur qui travaille presque plus, voire autant, pour les autres que pour lui-même, Bashung chante de sa voix torturée et tortueuse les textes pas toujours très originaux de comparses moyennement inspirés sur des mélodies moins somptueuses que celles auxquelles il nous avait habitué.
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Ainsi, appauvri par la complicité de ceux qui, malgré toute leur bonne volonté, n’atteindront jamais le talent d’un Jean Fauque (par exemple et parce qu’il a trouvé les mots qui, indissociables du musicien, ont imposé son vocabulaire), Bashung se perd un peu en popitude folk, en variété trop variée et donc impersonnelle, comme l'image galvaudée de ce vieux loup solitaire qu'un visuel peu encourageant représente nous tournant le dos.
image Si l’on accepte qu’il faille attendre le 4ème morceau (Hier à Sousse, pourtant pas si remarquable) pour commencer à trouver de l’intérêt à une galette qui s’affirme lentement au fil des plages sonores (Vénus l’emporte haut la main, Comme un lego est une réussite, …, Je tuerai la pianiste accroche carrément), que deux reprises sympathiques (Suzanne et Il voyage en solitaire ... sans comme mesure avec sa tragique et magnifique version des Mots bleus) semblent un peu vaines, convenues, alors on peut accorder à Bleu pétrole l’indulgence de ceux qui savent qu’une carrière s’écrit aussi au fil de rendez-vous manqués.
Mais cette voix, quelle voix …

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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