
image
Mais, si la puissance de Songs of Mass Destruction impose plus d’une écoute pour révéler ses subtiles nuances, le constat extrêmement rassurant que la dame a retrouvé sa fougue, sa verve et visiblement un punch qu’on ne lui connaissait plus depuis ses dernières aventures d’avec son compère d’antan, le bien rare Dave Stewart, réconforte.
image
Débarrassée de circonstances personnelles qui plombaient quelque peu une carrière ronronnante, voire décevante, flanquée d’un producteur américain efficace mais pas forcément réputé pour la délicatesse de son travail (le pop-ulaire Glen Ballard), Lennox impose immédiatement son style, réchauffe sa voix, et profite d’une tessiture vieillissante pour jouer sur les gammes comme en des territoires inexplorés.
image
Rock'n'Pop foisonnant (Love is Blind, Ghost in My Machine), troubles errances électroniques (Coloured Bedspread, hommage aux années Eurythmics?), ballades Soul épidermiques (Smithereens, Lost, et Fingernail Moon entre autres) sans oublier la R’n’B touch indispensable à toute production US actuelle (le très enlevé Womankind et, évidemment Sing, le titre aux 23 stars) ... si l'album semble parfois partir dans tous les sens (on pourra regretter une certaine gourmandise, comme une envie de prouver totalement superflue), l'orchestration ample est à son avantage et la cohérence s'installe au fil des écoutes …

image
Très généreux, SOMD est LA réussite quasi totale d’une artiste complète qui n’a pas toujours su se faire assez confiance pour oser proposer ce qu’on n’attendait pas.
image
Enfin, plus que le ciel (magnifique Big Sky), c’est un public moins confidentiel qui devrait à nouveau s’ouvrir à elle. Chante Annie, chante !