vendredi 6 juillet 2007

QUE DU BON !

Non, elle n'ira pas en cure de désintox ! En commençant son deuxième opus, l’excellent Back to Black, sur cette affirmation qui ressemble à s’y méprendre à une supplique personnelle (le tubesque Rehab), difficile de ne pas voir en cette petite anglaise (23 ans à peine) nouvelle star adulée des charts américains, la filiation directe qu’aurait donné l’accouplement artistique d’un Shane McGowan (le chanteur abîmé des Pogues) et d’une Aretha Franklin.
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Un caractère bien trempé et un look de pute alcoolique typique de l’East London (anoréxique ou dodue selon ses humeurs), ne viennent pourtant pas à bout de l’extraordinaire talent vocal d’Amy Winehouse (maison du vin … était-ce prédestiné ?), incontestable révélation musicale de l’année.
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Usant et abusant d’une voix qu’on imagine mûrie au sud des Etats-unis, elle se réapproprie l’univers pourtant très référencé de la soul style Supremes, matinée ça et là de rock jazzy, voire de ska ou de reggae, par le biais d’une production exemplaire, d’un niveau que peu de marathoniens des ventes d’albums actuels peuvent se targuer d’atteindre …
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... hormis le très doué Mark Ronson, producteur himself de ce Back to Black endiablé, qui se risque à son tour à l’exercice du « cover » en reprenant façon Stax/Motown des tubes à la réputation déjà bien assise majoritairement issus du patrimoine pop, rock and folk d'outre Manche.
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Du God Put a Smile Upon Your Face de Coldplay repris par les cuivres incontrôlables et rythmés des Daptones au Toxic de Britney Spears bercé par le flow de Old Dirty Bastard, du Valerie des Zutons transformé en rythm n'blues sous l'impulsion d'Amy Winehouse (oui, encore elle et pour le meilleur) au Just de Radiohead version soul/funk, Version revisite avec classe, entrain et featuring parfaits (le single Stop Me des Smiths par Daniel Merriweather, The Only One I Know des Charlatans par Robbie Williams …) quelques « monstres sacrés » rendus presque méconnaissables.
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Bref, si l’ensemble s’avère un chouia prévisible au fil de sa tracklist, il n’en demeure pas moins jouissif de bout en bout et confirme une fois pour toutes le sens inné du groove de son jeune touche-à-tout de géniteur.
Deux copieuses galettes à consommer sans modération !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai entendu parlé de cette AMY; je vais donc jouer les curieux dés que possible; j'ai également lu (probablement dans une salle d'attente quelconque) que la Madonna était verte de rage.
WHY ?