Le premier est photographe, le second est peintre. A eux deux, ils forment le duo créatif le plus productif (et selon certains, l’un des plus original) de l’hexagone. Se moquant comme de leur dernier tatouage des impératifs de la mode, du bon goût et des dictats artistiques, Pierre et Gilles conçoivent, depuis 1976, des visuels tous genres confondus (affiches, pochettes de vinyle …), qui ont trouvé au fil des ans leur extension dans une deuxième vie « mondaine et intellectuelle », lors de rencontres qui leur ont permis d’accéder au milieu muséal.image
Ainsi, Pierre et Gilles s’exposent, comme en ce moment et ce jusqu’au 23 septembre au Jeu de Paume, pour le meilleur et le moins bon. Car s’il est tentant de découvrir pour la première fois (en fait la deuxième après la MEP) toutes les icônes sublimées, tous les éphèbes esthétisés que cette rétrospective propose aux regards des curieux qui ne connaissent du couple de « kitscheurs » professionnels que les formats édités dans nombre de publications (portfolios, livres, magazines …), les fans ou tous simplement les connaisseurs ne pourront qu’être déçus par cette simple accumulation sans aucune originalité, atmosphère particulière ni environnement imaginaire autour de thèmes qu’il aurait été pertinent de scénographier pour les magnifier.image 
Car à quoi sert d’accorcher 120 tableaux comme s’ils étaient de belles affiches, lorsque les histoires qu’ils racontent, les univers parfois cruels qu’ils illustrent sont moins palpables dans le parcours d’une exposition que dans les beaux albums auxquels ils sont avant tout destinés ?
Car à quoi sert d’accorcher 120 tableaux comme s’ils étaient de belles affiches, lorsque les histoires qu’ils racontent, les univers parfois cruels qu’ils illustrent sont moins palpables dans le parcours d’une exposition que dans les beaux albums auxquels ils sont avant tout destinés ?image
Reste alors, pour les amateurs fétichistes ou les initiés tatillons , l’incroyable technique ultra-sophistiquée, le soin apporté à chaque réalisation, du modèle idéal à la mise en scène théâtralisée, du tirage unique recouvert de peinture à l'image parfaite archi-retravaillée , du dessin crayonné à l’encadrement spécifique …image 
... en fait, juste de quoi donner envie de feuilleter le joli catalogue d’image qui accompagne ce très académique Double-je. C'est déjà pas si (mâle) que ça !
... en fait, juste de quoi donner envie de feuilleter le joli catalogue d’image qui accompagne ce très académique Double-je. C'est déjà pas si (mâle) que ça !image
1 commentaire:
en tout cas merci pour l'info. on verra.......
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