jeudi 30 avril 2009

PSB ... OH YEAH

Et voilà ... les indétrônables Neil Tennant et Chris Lowe ont donc à nouveau réussi l’exploit de sortir l’un des albums les plus légers et à la fois les plus intéressants du moment, pas forcément surprenant au sens propre du terme, mais un de ces disques qui redonne à la pop(dance), dans tout ce qu’elle véhicule de plus basique et de plus « traditionnel », sa véritable identité, son incontestable raison d’être, sa place au sein d’un univers musical bouillonnant de genres, mais de plus en plus brouillon et difficilement identifiable en tant que tel. Au mieux, on atteint avec ce Yes estampillé Brian Higgins par le biais de Xenomania (co-production et co-écriture) le niveau des meilleurs opus du tandem. Au pire (mais pourquoi devrions-nous faire la fine bouche ?), on se délectera de quelques clins d’œil à une discothèque impeccablement datée 80’s et finalement toujours très appréciable (comme quoi).

Pas très loin derrière un Behaviour qu’on peut aisément considérer comme le pilier d’une série de réussites sensationnelles (peut-être l’adjectif qui définit le mieux les deux « anglaises ») et bien au-dessus de quelques tentatives pour le moins indigestes (dont le bien mal nommé Fundamental), Yes marque surtout le retour ou l’arrivée d’une batterie d’invités prestigieux et légitimement appréciés du duo référent, comme (entre autres) l’ex-Smiths Johnny Marr, presque un habitué, mais également le violoniste canadien Owen Pallett (plus connu sous le nom de Final Fantasy et arrangeur, notamment, pour Arcade Fire) ou encore le producteur et musicien français Fred Falke ... tout au long d'un programme particulièrement réjouissant.

Yes démarre directement sur un hymne pop idéal, Love Etc, premier single en guise d’amuse bouche acidulé pas si innocent que ça, avant d’enchainer directement par un All Over The World majestueux (et sa reprise culottée du Casse-Noisette de Tchaïkovsky) amorçant la montée en puissance obligatoire qu’une apothéose disco réjouissante, Did You See Me Coming (!!!), deuxième extrait certes conventionnel mais à l’énorme capacité dansante, vient confirmer sans effort.
La suite est à l’avenant : More Than a Dream et sa rythmique funky, l’imparable Pandemonium et son tempo punchy, le pertinent Building A Wall ... mais c’est dans sa dernière partie que cet album salutaire recèle les deux magnifiques perles qui lui permettront d’approcher les premières places d’une discographie flirtant ainsi avec le nec plus ultra. Si l’envoutant et très chaloupé King of Rome, morceau apaisé, agit comme un charme imparable, on se délectera d’un final ambitieux avec ce Legacy grandiose, condensé de démesure tout en cuivres puissants et en percussions luxuriantes.

Visiblement indémodables, pratiquement indispensables, à coup sûr cette fois-ci les Pet Shop Boys ont tout bon. Ooooh ...Yes !

1 commentaire:

loran a dit…

Je n'ai écouté que le premier single et j'adore déjà. Vais emprunter le CD entier à D.