lundi 4 mai 2009

STILL WALKING

Comme chaque année à la même date, une famille se réunit pour commémorer la mort précoce du fils aîné.
On prépare un festin, qui n’atténuera ni les sentiments, ni les ressentiments que silences et secrets laissent apparaître au fil des heures chaudes d’une belle journée d’été.
Usant à la fois de toute la subtilité et de l’humour discret que son sujet lui permet, le japonais Kore-Eda trace par petites touches délicates le portrait écaillé d’une famille désunie par le temps et ses drames. L’air de rien, au fil de scènes toutes de justesse et d’élégance, une caméra minimaliste porte un regard poétique et tendre sur les variations sensibles (ou moins) que chaque personnage laisse, à sa manière, peu à peu apparaître.
Où l’on se prend à confronter sa propre expérience, ses propres failles, sa propre intimité à celles éminemment sincères et profondes des représentations tangibles qu’un cinéma au plus près de la vérité, des choses, des sens et des autres prend le temps de développer.

Un film dense, touchant, qui parle de la disparition comme il parle des regrets, empreint de mélancolie mais qu’une réflexion savoureuse toute teintée d’ironie permet d’apprécier sans peine et sans tristesse. Un vrai régal !

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