dimanche 15 juin 2008

PHÉNOMÉNALEMENT CON

Central Park, 8h30 : le temps s'arrête. Les promeneurs s’immobilisent, se suicident. A quelques blocs de là, des ouvriers sautent dans le vide ...

Une expérience absolument redoutable ! Film invisible avant sa sortie mercredi dernier - pas fous, les dirigeants de la Fox s’étaient bien gardés de divulguer le moindre bout de pellicule à l’exception de deux bandes annonces (une familiale pour les salles, une plus confidentielle et carrément gore pour le net) mensongères – ce Happening indigeste n’est rien moins qu’un simili blockbuster mou sans acteur (ce qui, je vous l’accorde, est plutôt fréquent dans le genre), mais surtout sans budget.

Côté intrigue, on n’est franchement pas gâté : scénario bâclé, suspens dérisoire, dialogues ineptes qui prêteraient presque à sourire si, par cette abjecte mais désormais courante exploitation de certaines situations répugnantes, le réalisateur complaisant ne confrontait pas le spectateur à son propre voyeurisme.

Ainsi, cumulant les scènes de suicides collectifs ou individuels de plus en plus ignobles, à la moralité fort discutable (un iPhone diffusant les images atroces d’un gardien de zoo se faisant dévorer par ses propres lions), au fil d’une histoire trouble qui mélange fantastique (on convoque Hitchcock, c’est bien pratique), actualité (références récurrentes aux attaques terroristes) et sentimentalisme (l’incommunicabilité au sein du couple), Shyamalan s’enfonce dans l’impasse morbide d’une démonstration périlleuse, consternante, sans relief ni originalité, sans humour et totalement dépourvu de second degré.

Une fois atteint le point de non retour (le héros (dés)incarné par Mark Wahlberg s’essayant à une pseudo réflexion scientifique ou flattant carrément une plante ... en plastique), le spectateur le plus indulgent est forcé de constater que l’auteur (chanceux ?) du Sixième sens ou du sous-estimé Incassable, est définitivement incapable de réitérer ses exploits passés : captiver et surprendre !

A défaut, pour peu qu’on soit susceptible de faire preuve de patience, on attendra le ridicule épilogue parisien, preuve indiscutable (si le doute était encore permis) qu’il s’agit juste d’un navet moralisateur faussement écolo et phénoménalement … con !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

phenomenalement evident que ca allait etre con.....

rupert a dit…

tokyo boy, garçon d'expérience, devrait pourtant savoir qu'il ne faut pas se fier aux apparences ... c'est notamment ainsi que les bonne surprises arrivent !!!

Anonyme a dit…

oueh mais serait pas allé voir moi non plus........

rupert a dit…

hé oui hé oui, mais qd on aime le cinéma on est susceptible de voir même n'importe quelle connerie !!! la preuve ...

Anonyme a dit…

Franchement suffit de voir le trailer pour s'apercevoir que le truc paraît très c**. Apparemment ça se confirme ;-)