dimanche 8 juin 2008

JEAN-CLAUDE VAN DAMME ...

... a de gros soucis : en pleine bataille juridique familiale on lui reproche la violence de ses films, en pleine crise professionnelle ...

... Steven Seagal lui pique son unique rôle. Bref, rien de tel qu’un retour au pays (la Belgique) pour se refaire une santé. Sauf que tout ne va pas bien même dans le plus aware des mondes.

Véritable pirouette scénaristique autour de la personnalité, plus complexe et moins sereine qu’il y paraît, de la star des films d’actions à petits budgets, ce JCVD est une heureuse surprise.
Ici, qu’on aime ou qu’on aime pas Van Damme, impossible de ne pas être conquis par cette autocritique très stylisée (on se croirait dans un polar US des seventies) où l’acteur étonnement convaincant fait preuve d’un incomparable sens de l’autodérision et donc, même s’il faut le voire pour y croire, d’une certaine intelligence.

Alors que le réalisateur Mabrouk El Mechri, même inspiré (un montage jouant sur la multiplication des points de vue qui fait habilement passer la pilule de la prise d’otage un peu tirée par les cheveux) n’y fait pas toujours usage de légèreté (deux ou trois idées pas très subtiles et quelques vagues invraisemblances qui permettent de tenir l’intrigue jusqu’au bout), Van Damme déborde de naturel, d’aisance, de finesse et de sensibilité dans LE rôle de sa pourtant longue mais pas incomparable carrière (37 navets catastrophiques).

Point d’orgue de cette Analyse pour le moins ironique (mais surtout pas comique), un monologue face caméra extrêmement poignant (sincère ?) qui ressemble presque à s’y méprendre à une sorte de rédemption à la fois personnelle et artistique … un moment hors récit très touchant qui permet d’apprécier enfin le remarquable talent qu’un choix de carrière fort discutable et nombre de réalisateurs médiocres se sont évertués à saboter mais qui vaudrait ici, et à lui seul, le déplacement.

Trop classe Jean-Claude !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors là tu m'épates ..........

rupert a dit…

j'adooooooore t'épater, tu sais !!!!