mercredi 20 février 2008

LES CERFS-VOLANTS ...

Des années 70 à nos jours, de Kaboul à San Francisco, l’histoire d’une amitié, d’une trahison puis d’une rédemption sur fond d’invasion Russe et de règne Taliban ...
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Tiré du premier roman et immense best-seller de Khaled Hosseini que je n’ai pas lu, Les cerfs-volants de Kaboul traite de thèmes universels (amitié, peur, culpabilité, perte, oubli ... amour aussi) emportés par le souffle dramatique de l’Histoire d’un pays, l’Afghanistan, et de son peuple fustigé, au cœur de l’actualité encore brûlante de ces 30 dernières années.
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Servi par une mise en scène très soignée de Marc Forster, d’un classicisme et d’une discrétion absolus mais qui, en voulant bien faire, semble conventionnelle et ralenti parfois le rythme d’un scénario pourtant dense et soutenu, le film emporte l’adhésion grâce, notamment à une distribution irréprochable.
Interprété presqu’entièrement en Dari (l’un des principaux dialectes afghans), en Pasho (celui des Talibans) et en Urdu (langue parlée au Pakistan), par des comédiens parfaitement à leur aise, Les cerfs-volants ... est au final un exemple de sobriété qui se démarque de nombreuses adaptions hollywoodiennes, ce qui s’avère dans le cas présent une qualité incontestable vu la tonalité dramaturgique (peuple meurtri, pays détruit) du sujet abordé.
image Conforme à sa réputation et à sa carrière (A l’ombre de la Haine), Forster ne s’approprie pas l’œuvre d’Hosseini pour la reformater, mais au contraire s’y coule, s’y fond pour en démontrer toute son universalité mais aussi ce qu’elle a d’exceptionnel.
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Pour autant, il n’omet pas de sublimer ce qui mérite de l’être (le concours de Cerfs-volants, magnifique) pour livrer au final ce qui, sans être un chef-d’œuvre, peut toujours s’enorgueillir d’être une histoire captivante et un film très honnête ...

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