lundi 11 février 2008

JUNO

Parce qu’elle s’ennuie ferme, une jeune américaine de 16 ans couche avec son meilleur ami, garçon timide et maladroit. Enceinte, elle cherche le couple de parents adoptifs idéal ...
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... qu’elle repère illico-presto dans les petites annonces d'un journal local ...
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Deuxième film de Jason Reitman (fils d’Ivan réalisateur de SOS Fantômes) après l’excellent Thank You For Smoking, Juno est l’adaptation du premier scénario d’une ancienne stripteaseuse, Diablo Cody, que le producteur Mason Novick a découvert en lisant le blog.
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Enlevé, généreux sans être novateur, ni particulièrement original, Juno est un « petit » film (par le budget) qui tombe bien et sort au bon moment, juste avant les chef-d’œuvres (blockbusters) annoncés qui, même s’il faut se méfier, feront à n’en pas douter appel à un tout petit peu plus de méninges.
Non pas que cette historiette sympathique d’une ado élevée dans un cercle quelque peu anticonformiste, dans un milieu simple mais apparemment sans préoccupation majeure (l’amérique banlieusarde d’aujourd’hui ... vraiment ???) manque de réflexion ou d’idées susceptibles de soulever le débat, car matière à débattre il y a : faux hymne militant contre l’avortement ? témoignage sur l'activité sexuelle d'une jeunesse en manque de repère ? …
image Seulement voilà, tout aussi charmant que soit le propos du film, propette sa réalisation et appréciable son dénouement, toute aussi charmeuse qu’en soit l’interprète principale, Ellen Page, et avec elle une myriade d’excellents seconds rôles qui vont du dégingandé Michael Cera, à l’inattendu J.K. Simmons (J.J. Jameson dans les 3 Spiderman) en « père attentif », sans oublier l’heureuse « participation » de Jennifer Gardner (en prime, une des scènes les plus émouvantes), on reste perplexe devant ce qui ne peut être considéré QUE comme une gentille comédie, alerte et sensible même si oui, je sais, c’est déjà pas mal.
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Au-delà de certaines idées, agaçantes, certains clichés, dispensables, et d’un personnage principal qui, même attendrissant n’en devient pas moins, à certains moment, insupportable, Juno restera donc ce qu’il aurait du être … l’aimable divertissement plutôt touchant (par certains moments, comme d’ailleurs en son temps Little Miss Sunshine auquel la presse le compare excessivement) d’un jeune metteur en scène doué, malgré tout bien en deçà d’autres œuvres plus culottées, courageuses, inventives et créatives du cinéma indépendant des Etats-unis et d’ailleurs … d’ailleurs !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Toi, tu as l'esprit de synthèse ;-) Bon je suis presque décidé à me prendre une carte de ciné au fait (depuis le temps ;-). Bye

rupert a dit…

Un esprit "synthétique" ? hihihi ;-) ... ah, la fameuse discussion au sujet de la carte ... ben dis donc, on peut dire que tu prends le temps de réfléchir toi alors !!!!

Anonyme a dit…

On ne rigole pas ;-) Je sais...

Anonyme a dit…

oui c'est vrai, gentil film attendrissant, plutôt agréable à regarder un dimanche aprés midi de blues.