mardi 29 janvier 2008

OH LA BARBE !

De retour à Londres après un long exil, un barbier sanguinaire s’allie à sa logeuse pour mener à bien son ingrate mission : se venger de celui qui lui prit femme, enfant, en le condamnant injustement ...
image
Mais qu’a-t-il donc bien pu passer dans la tête de Tim Burton pour qu’il décide un beau jour de se réapproprier non pas l’histoire originale de Sweeney Todd, écrite au milieu du 19e siècle par un auteur du nom d’Harold Prince d’après un personnage de Thomas Peckett et dont le thème, macabre, était effectivement susceptible de correspondre à l’univers du réalisateur, mais son adaptation en spectacle musical typiquement anglo-saxon datant, malheureusement elle, de 1979 ?
image
Personne ne le saura probablement jamais, mais lorsqu’au bout d’un certain temps il devient évident que l’intégralité de cet horrible farce dont l’intrigue, aussi mince qu’un papier de cigarette à rouler, se déroulera uniquement sur le mode chanté (et il faut entendre comment) par une distribution certes alléchante mais totalement incapable de sauver deux notes d’une partition aussi ringarde et douloureuse que l’interprétation est geignarde et horipilante, une certaine consternation s’installe et plane pour ne quitter définitivement (et avec quel soulagement) les victimes consentantes (nous) qu’au bout de deux insupportables heures.
image
Complètement figé par une mise en scène se résumant à une succession de plans fixes d’acteurs grimés, grisés, sordides, s’époumonant lamentablement sur des non-mélodies sans rythme, entrain ni imagination aucune, le film succombe sous les coups de théâtre tellement prévisibles que seul le dépit et l’ennui malheureusement caractéristiques des dernières productions « Burtoniennes » empêchent de prendre à la rigolade.
image Stylisé à outrance, complaisamment gore, et manquant cruellement de cette poésie propre aux réalisations d’un auteur alors révulsé par la cruauté injustifiée d’une humanité en perte de repères sensibles (Edward Scissorhands ou Batman Returns) et capable d’un humour aussi noir que jouissif (Mars Attacks) au travers duquel perçait toujours l’espoir de personnages qu’aucun cynisme ne savait atteindre, Sweeney Todd vient confirmer l’incapacité totale de l’artiste à se renouveler.
Une déception de taille !!!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Johnny Depp en dandy-draculo-pirato-rocker commence à sentir le déjà vu... je me lasse.

rupert a dit…

... et encore, ce n'est pas ce qu'il y a de pire !!!!