samedi 5 janvier 2008

GONE BABY GONE

Un couple de jeunes détectives privés de la banlieue de Boston est appelé en renfort de police par la famille d’une fillette disparue. Mère droguée, quartier difficile ...
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... l’enfant reste introuvable malgré la participation de deux enquêteurs tenaces et de leur capitaine pourtant fermement résolus à aider les novices ...
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Deuxième adaptation cinématographique d’un roman de Dennis Lehane après le formidable Mystic River (Clint Eastwood, 2003), Gone Baby Gone questionne chacun sur la conception et la perception personnelle qu’il a du bien et du mal. A partir d’une narration extrêmement classique, Ben Affleck (pour la première fois réalisateur) installe une atmosphère lourde, trouble et parfois même ambiguë autour d’un sujet épisodiquement illustré par une actualité récente, imposant une vision très crue et indiscutablement clichée d'un certain milieu prolétaire.
image Mais qu’importe finalement, puisque, loin des rôles à l’emporte-pièce que l’acteur nous inflige régulièrement (exception faite de sa prestation dans le rôle de George Reeve l’année dernière), Affleck trouve dans sa mise en scène matière à développer sa fibre mélancolique en y insufflant la nervosité et la perplexité d’un thriller qui ferait bonne figure dans un palmarès du genre de ces dix dernières années.
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Intelligemment secondé par son petit frère, le « vulnérable » Casey tout frais sorti de l’excellent Jesse James, porté par un casting sans faille et malgré une histoire originale parfois alambiquée, il fait valoir une personnalité indéniable et une évidente empathie pour des personnages plus complexes qu'il n'y parait, pour lesquels l’éloquence n’est pas forcément de mise.
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Alors même s’il flirte dangereusement avec le sordide le plus équivoque, Gone Baby Gone est incontestablement le galop d’essai ambitieux et plutôt réussi d’un auteur en devenir ...

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