dimanche 13 janvier 2008

EXPIATION

Angleterre 1935. Dans la demeure victorienne familiale en proie à la canicule de l’été, une fillette, aspirante romancière, surprend sa sœur aînée dans les bras du fils d’une domestique.
image
Naïve, son interprétation du désir des adultes et la réaction qui en découlera provoqueront la tragédie qui cèlera à jamais le destin des deux amants …
image
Oubliez le titre ridicule, Reviens-moi, oubliez l’affiche hideuse ! Jamais un aussi beau mélo n’aura été aussi mal vendu.
Adaptation par Joe Wright (un spécialiste du genre après Orgueil et Préjugés) et son scénariste Christopher Hampton, d’une oeuvre culte de Ian McEwan publiée en 2001, Atonement (titre original qui signifie Expiation et qui donne tout son sens à l’histoire) raconte la fascinante histoire de la fin de l’innocence, du jeu des apparences et de l’inconscience au fil duquel chacun des protagonistes d’une tragédie implacable se dirige vers son propre malheur.
imageClassique ? Pas tant que ça. Prenant le contre-pied de la plupart des productions dont la « saga romantique » est généralement l’apanage, Wright fignole sa mise en scène en véritable orfèvre et, considérant les spectateurs pour plus futés qu’ils ne sont (!), leur offre le privilège d’appréhender tout l’intelligence d’une narration dont la complexité est partie prenante de l’intrigue, cruelle et dense.
image Au cœur d’un récit intimiste où le malheur n’a de prise que sur les sentiments, le réalisateur nous embarque en pleine seconde guerre mondiale sur la plage de Dunkerque superbement photographiée, et nous scotche carrément avec l’un des plus beaux plan séquence que le cinéma, hormis chez ses plus grands serviteurs, s’est jamais autorisé.
image
D’une démesure assumée qui n’empêche ni la sensibilité ni la grâce, il découpe son film en trois parties distinctes, trois époques avec chacune un style visuel très particulier, use et abuse des procédés narratifs les plus diversifiés, convoque toute la puissance de l’image, du son, et s’octroie le privilège d’un duo d’acteurs, James McAvoy et Keira Knigthtley, dont l’intensité du jeu n’est pas pour rien dans la réussite de l’ensemble (ah ! la scène de la bibliothèque …) ...
image
... le tout pour le plus grand plaisir d’une salle emportée sans réserve par les tourments des amants sacrifiés.
Un mélo pour débuter l'année ? Franchement, après ça n’allez pas me dire que vous hésitez …

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Héhé... un p'tit mélo bien fait pour commencer 2008. Fallait y penser ;-) Bye

Anonyme a dit…

pas vu le film, alors me voilà plongé dans le livre: un vrai bon moment de lecture.