lundi 3 décembre 2007

LA NUIT NOUS APPARTIENT

Jeune gérant d’un night club appartenant à la mafia russe, Bobby cache ses liens familiaux jusqu’au jour où son frère, membre éminent de la police new-yorkaise, est grièvement blessé.
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J’aurais aimé écrire tant de bien du film de James Gray, passionnant réalisateur de The Yards et surtout de Little Odessa, que je serais presque tenté d’en dire trop de mal.
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D’une histoire sombre d’un classicisme absolu aux relents shakespeariens, ne reste qu’un scénario bancal, une réalisation au rythme surprenant (tempo lent mais raccourcis excessifs) qui laissent en rade des acteurs pas forcément très convaincants (Phoenix, Wahlberg mais surtout Duvall à la traîne), dont les attitudes et le jeu rattrapé par les clichés du genre ne dénote pas d’une très grande originalité.
image Plus inspiré par les meilleures scènes d’un cinéma qui a eu ses heures de gloire dans les années 70, puis avec ses maîtres Scorcese, Friedkin et consort, que par la tragédie grecque dont il revendique la filiation (discours faussement intello oblige), Gray, devenu moralisateur excessif, bâcle le projet en filmant plat et sans subtilité.
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Pendant ce temps, avec ses deux longueurs d’avance, le spectateur impatient, attentif et déçu cherche à comprendre comment cette invraisemblable et si conventionnelle Nuit a bien pu passionner tant de critiques. Un vrai gâchis !

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