vendredi 21 décembre 2007

L'AGE D'OR

1585. Pendant que Mary Stuart, captive de sa cousine, conspire avec Philippe II, roi d’Espagne et fervent catholique, Sir Walsingham, précieux conseiller, protège inlassablement Elizabeth ...
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... des nombreux complots visant à débarrasser le trône d’Angleterre de sa reine protestante. Décidée à entrer en guerre pour défendre son royaume, Elizabeth est partagée entre ses fonctions et ses sentiments pour Raleigh, pirate au service de Sa Majesté.
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Portrait quelque peu statique voire académique d’un personnage et d’une période ô combien fascinants, L’âge d’or s’attache principalement à nous compter les errances amoureuses d’une femme visiblement tourmentée par sa condition de souveraine.
L’approche intimiste de Shekhar Kapur, déjà réalisateur d’Elizabeth, le premier volet de ce qui devrait être une trilogie, est d’ailleurs le principal défaut de ce film dont l’aspect politique, bien que sous jacent, est considérablement atténué voire bâclé au profit de scènes mélodramatiques auxquelles on pourra toujours trouver une valeur symbolique à défaut de vérité historique.
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Evidemment, s’il est un personnage susceptible d’en subir le plus terrible outrage, c’est bien celui de Mary Stuart elle-même (interprétée par la pauvre Samantha Morton dont le jeu est ainsi réduit à sa plus simple expression/fonction de faire-valoir malfaisant), pourtant véritable alter égo face à l’Histoire de cette reine vierge et indécise engluée dans des intrigues dignes, ici, du plus banal roman-photo.
imageDe ces dérives sentimentalo-esthétiques (mais on ne va tout de même pas reprocher à une reconstitution coûteuse de ne pas être somptueuse) ne reste plus que l’interprétation toujours saisissante de Cate Blanchett (omniprésente sur les écrans – voir I’m Not There) reprenant le rôle qui lui avait déjà permis d’être nominée aux oscars en 98, celles convaincantes de ces petits camarades, Clive Owen (au look pourtant assez anachronique) et Geoffrey Rush, sans oublier la partition mélancolique d’un Craig Armstrong désormais incontournable.
Bon, pourquoi pas ?!

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