... de plaisirs sincères, rétrospective rapide et liste brute de numéros 1, sans ex aequo, ni hésitation, petit retour en arrière pour tourner la page et passer enfin à ce qui vient, 1 an ...1 artiste : Rufus Wainwright
1 groupe : Interpol
1 album : Release The Stars [Rufus Wainwright]
1 français : Benjamin Biolay
1 chanson : Finalement - Derrière la porte [Jil Caplan]
1 retrouvaille : Etienne Daho
1 air dans la tête : You Go To My Head - Rufus Does Judy [Rufus Wainwright]
1 spectacle : Rufus Wainwright and Band - Trianon [Paris]
1 beau retour : Annie Lennox
... de livres :1 auteur : Marcel Proust
1 roman : Du côté de chez Swann [Marcel Proust]
1 biographie : Marie-Antoinette [Stefan Zweig]
1 indispensable : A la recherche du temps perdu [Marcel Proust] (oui, enfin!)
... de films :
1 film : The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford [Andrew Dominik]
1 réalisateur : David Fincher
1 actrice : Cate Blanchett – I'm Not There [Todd Haynes]
1 documentaire : Au-delà de la haine [Olivier Meyroux]
1 bonne surprise : Persepolis [Marjane Satrapi]
... de plus : 1 exposition : Sternenfall [Anselm Kiefer] - Monumenta, Grand Palais [Paris]
1 ville : Madrid
1 journée : 24 août
1 restaurant : Bodega Stop Madrid [Madrid]
1 douceur : pasteis de Belem [Lisbonne]
Du cran, de la voix, de la prestance et un humour incomparable, décidément rien ne manque à ce formidable moment qui permettra aux fans de retrouver leur « idole » en bien meilleure forme que le soir de la représentation du même spectacle à l’Olympia au printemps dernier, où une extinction de voix n’avait pourtant pas empêché l’interprète occasionnel de ces classiques intemporels d’emporter l’adhésion sans faille d’un public considérablement conquis par sa gouaille et un très appréciable second degré de circonstance. 
De ces dérives sentimentalo-esthétiques (mais on ne va tout de même pas reprocher à une reconstitution coûteuse de ne pas être somptueuse) ne reste plus que l’interprétation toujours saisissante de Cate Blanchett (omniprésente sur les écrans – voir I’m Not There) reprenant le rôle qui lui avait déjà permis d’être nominée aux oscars en 98, celles convaincantes de ces petits camarades, Clive Owen (au look pourtant assez anachronique) et Geoffrey Rush, sans oublier la partition mélancolique d’un Craig Armstrong désormais incontournable.












Antibiographie détaillée et puzzle sophistiqué (parfois trop, il faut quand même s’accrocher) d’un personnage aussi complexe qu’il est impossible à résumer, le film du très talentueux Todd Haynes (Loin du paradis), réalisateur stimulant et donc indispensable, procure une telle jouissance dans sa capacité à emporter, par son illustration du personnage de Dylan, le fan le plus acharné comme l’ignare le moins au fait (moi), qu’on ressort à la fois bousculé et forcément conquis.
Multipliant les angles d’approche et redéfinissant ainsi les règles élémentaires du biopic classique et ennuyeux, Haynes s’empare du thème de l’errance personnelle (celle de l’artiste et par delà la nôtre), à travers une galerie d’interprétations complètement habitées du chanteur engagé.
... vous obtenez ce que le cinéma actuel propose de plus intelligent, de plus fort, de plus novateur, et ce depuis bien longtemps. LE film culte, indiscutablement !




Plus inspiré par les meilleures scènes d’un cinéma qui a eu ses heures de gloire dans les années 70, puis avec ses maîtres Scorcese, Friedkin et consort, que par la tragédie grecque dont il revendique la filiation (discours faussement intello oblige), Gray, devenu moralisateur excessif, bâcle le projet en filmant plat et sans subtilité.

































