Toutes deux enfin revenues d’un long silence discographique considéré sans peine de salvateur pour qui a, comme moi, les oreilles aussi grandes ouvertes que qualitativement chatouilleuses ...image
... l’australienne Kylie Minogue et l’américaine Britney Spears, emballent (et c’est peu dire) les critiques et les foules en dévoilant chacune leur nouvel album. Il y a de quoi !
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La première, victime d'un cancer du sein dont elle sort plus positive que jamais, la deuxième, victime d’un pétage de plombs médiatique dont elle tire toute sa vigueur pour, désormais, dans un style d’ailleurs pas si éloigné l'une de l’autre, donner du punch à un hiver qui s’annonce gris, froid, brutal et peu enclin aux festivités ...
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Minogue la blonde et Spears la (désormais) brune, attendues au tournant, forcément, par leurs détracteurs (dont j’ai longtemps fait partie) comme par les fans excédés de ne plus suivre que dans les tabloïds médiocres les douleurs et les frasques d’une starification à outrance dans ce qu’il y a de plus éloigné de la décence humaine. image
Armées de bataillons de producteurs attirés par l'appat du gain, qui passent de l’une à l’autre sans le moindre scrupule ni conscience professionnelle, les dames sans complexe « réactualisent » une électro-pop savoureuse, légère, matinée ça et là de punk, rock, dance et évidemment R’n’B dans ce qui mériterait d’être considéré comme une résurrection salutaire et diablement efficace.
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Si l’on sait que l’australienne radieuse, plus âgée mais aussi plus pudique et sereine, se contentera d’une première place au rang de vamp populaire pour un revival style 80’s avec ce X aux références assumées et flagrantes (Depeche Mode, Visage, Lips Inc ... mais aussi un hommage en demi-teinte à Gainsbourg), on sent bien qu’au travers de son Blackout, excellent disque punchy et terriblement sexy dont chaque titre est un tube en puissance, la jeune américaine, mère déjantée divorcée, enfin décidée à ruer dans les brancards de ceux qui lui prédisaient le pire, donnera tout pour porter le coup fatal à une industrie et à une presse qui l’auront autant fragilisée qu’elles l’avaient auparavant portée aux nues. Grande absente en délicatesse de pertinence, la Ciccone n'a qu'à bien se tenir !
Comme d’habitude, on ressort de 2 heures et demi de concert (une constante plus qu’appréciable chez ce marathonien du micro) complètement scotché par cette étonnante capacité à nous séduire, nous émouvoir ou nous amuser d’une chanson (et d’un costume) à l’autre, avec une aisance sidérante chez ce songwriter great performer pratiquement insurpassable, mais surtout inqualifiable dans le genre (et ce dans tous les sens du terme). 
Comme si finalement, le suspense, pièce maîtresse d’une série reposant toute entière sur la qualité et l’ingéniosité de son écriture comme sur son graphisme à la fois si froid, précis et efficace, n’était plus vraiment à l’honneur, comme si désormais, à l’instar de rebondissements et de retournements dont on aurait maintes fois, trop souvent, abusé, seul l’événement commercial savamment orchestré n’était plus que l’unique but ultime d’un éditeur assuré de relever le banco, d’un auteur pressé de se débarrasser d’un trop lourd fardeau. 
Mélo fumeux, fumiste et affligeant, L'homme sans âge nous inflige le supplice aberrant d’une caméra insupportablement présente qui, de prises de vue alambiquées, en effets spéciaux maladifs, aurait la prétentieuse volonté de trop vouloir paraître pour mieux vouloir masquer.
Sans omettre d’illustrer la fameuse compétition dans laquelle se lancèrent les deux grandes maisons d’édition, DC Comics et Marvel (des chapitres d’autant plus riches qu’aux US, contrairement à l’Europe, les dessinateurs se succèdent sans propriété de leur personnage, les éditeurs étant propriétaires des séries), Super Héros est un ouvrage de référence, celui d’un passionné passionnant ... aussi passionnant, justement, qu'une petite visite sur
Sans coup de théâtre scénaristique, sans démonstration lourde, didactique, Dans la Vallée d’Elah, drame psychologique inspiré et enquête policière tendus dans une rage violente toute en retenue, ébranle encore une fois, pour le meilleur et dans ce qu’il a de pire, le rêve américain au plus profond de sa sincérité. Ce qui donne à ce film toute sa force et toute sa supériorité ...
Une fois oubliés les éternels refrains aux paroles gamines et rythmes ressassées (l’agaçant Obsession, copie presque fidèle d’un Igloo presque culte, histoire de s’assurer quelques ventes faciles), les textes confidents, embarquent, amusent parfois (Toi jamais toujours) les complices adhérents sur les chemins communs d'un parcours amoureux (Cet air étrange, L’adorer, Un merveilleux été), jusqu’aux refrains ultimes d’une balade nostalgique qui s’achève loin des troubles et des tracas furtifs des passions décimées et des regrets sincères (La vie continuera).
Cruel et parfois démonstratif dans sa façon de dénoncer la violence et plus particulièrement celle, aveugle, qui touche les victimes innocentes dans leur quotidien, Berg filme efficacement et presque sans parti pris, misant sur un casting honnête qui fait la part belle au duo Jamie Foxx / Ashraf Barhom, véritable révélation d’une aventure qui aurait pu s’avérer casse-gueule.
Rebondissements prévisibles, situations hasardeuses (une fin aussi abrupte que significative du travail d’ensemble), le savoir-faire l’emporte sur la passion stimulante qui, hormis au travers d’une interprétation sans faille (mention spéciale à Colin Farrell), semble cruellement faire défaut.
