jeudi 8 novembre 2007

R.S.V.P.

A peine proposé, immédiatement porté par une presse unanime entièrement dévouée, le 9ème et dernier album d’Etienne Daho est annoncé direct comme le plus personnel ...
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... le plus riche d’influences et, bien sûr, le plus beau. Déjà le premier titre, single rythmé lassant au tempo flamenco mais pas très innovant, donne le nom et le ton (intime, humide et chaud) d’un ensemble grande classe aux arrangements soignés (version David Whitaker : les Stones, Gainsbourg, Faithfull, Nico et j’en passe).
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D’abord fidèle à nous mais aussi à lui-même, par ce phrasé d’ado d’aborder les mêmes thèmes quasi universels du dialogue amoureux, par cette voix troublante de jeune homme coquet et aux lèvres boudeuses (cf. les pochettes de Mythomane, La Notte, La Notte et Pop Satori) qui ne correspond plus, depuis bien des années, à ce visage vieilli et juste un peu bouffi de celui qui encore brûle beaucoup donc consomme, la vie par les deux bouts, Daho convie et guide, l’abonné de toujours des frustrations martiennes au voyage prospectif, douloureux mais si doux de vibrantes passions (Les fleurs de l'interdit).
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Une fois oubliés les éternels refrains aux paroles gamines et rythmes ressassées (l’agaçant Obsession, copie presque fidèle d’un Igloo presque culte, histoire de s’assurer quelques ventes faciles), les textes confidents, embarquent, amusent parfois (Toi jamais toujours) les complices adhérents sur les chemins communs d'un parcours amoureux (Cet air étrange, L’adorer, Un merveilleux été), jusqu’aux refrains ultimes d’une balade nostalgique qui s’achève loin des troubles et des tracas furtifs des passions décimées et des regrets sincères (La vie continuera).
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Acceptée totalement mais jamais dans l’excès, cette Invitation là, intime mais fort pudique, n’en révèle pas moins le bénéfice total du référent unique autant qu’hexagonal, catégorie popstar extrêmement réservée, souvent bien incapable d’assumer publiquement une personnalité complexe mais moins qu’il y parait.
J’adhère à vos tourments, cher Daho compagnon des errances romantiques de ma jeunesse passée, mais si présentement de plaisir je succombe, trop de satisfaction ne saurait vous aller … coquin va !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

(Re)séduit... on dirait ;-) Décidémment ton style a du style ! Bye

Anonyme a dit…

Magnifique conclusion !....C'est beau...
Bien aussi le dernier Daho...

Anonyme a dit…

Merci cher Yvon pour ce brulant hommage.
Je suis bien heureux d'avoir accompagné tes frasques adolescentes...

Anonyme a dit…

Récit d'une rupture amoureuse et de la guerison du chargrin, son "invation" est son disque le plus radieux!

rupert a dit…

bon ben voilà, avec Franck tout est dit ! au passage merci à Sylvie et à Altarande pour leur compliment et merci à "un certain" Etienne de sa petite visite ici (pffff)...

yo a dit…

ça donne envie d'écouter un peu plus...ce cher Daho ...

Faut que j'en discute avec "Etienne" !!! ;-))

biz yo...