dimanche 16 novembre 2008

L'ÉCHANGE

S’appuyant sur une histoire vraie lui permettant de reconstituer avec force d’effets spéciaux le Los Angeles de 1928, Clint Eastwood filme Angelina Jolie anorexique dans le rôle d’une femme qui, à la recherche de son fils disparu, se bât contre les autorités corrompues …
D’abord le constat, fatal : rarement le cinéaste aura été aussi malhabile, lourd, démonstratif, rarement il sera passé de manière aussi évidente à côté de son sujet, ici pourtant fort attirant. Caricaturant sa vision d’une ville et d’une époque pour en faire une parabole brouillonne et classique du monde austère qu’il aura passé sa carrière à explorer et à exploiter (souvent avec talent et bonheur), le réalisateur s’englue dans une démonstration photogénique sans saveur ni passion, incapable de s’épargner un manichéisme étonnant qui vire au thriller sordide, violent et déplacé lorsqu’il s’agit de tenir le spectateur en haleine.

Comparable à une mixture indéfinissable dont la surabondance d’ingrédients hétérogènes finirait par ôter tout goût dominant et donc tout intérêt, ce Changeling trop « clean », trop maitrisé, mais aux intentions très floues (ou alors extrêmement limitées … au choix), compile les genres au fil de scènes (dont certaines vraiment gâchées … quel dommage !) que la star de circonstance, assez médiatique et surprenante (physiquement parlant) pour qu’on y attache de l’intérêt, s’approprie grossièrement et sans aucun effort.
De cette interprétation un rien trop décalquée sur le jeu dont le réalisateur, lorsqu’il est aussi acteur, s’est fait lui-même une spécialité, ressort un personnage pour lequel toute empathie s’avère paradoxalement impossible. Un comble !!!

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Au secours ! Arrêtes les drogues dures..... (lesquelles ?) elles t'assombrissent le cerveau.
Sans rancunes mais je t'ai connu meilleur.

rupert a dit…

cher Loran, j'adOOOOOOOOOOOOOre te contrarier !!!!! mais je persiste et je signe ...

Anonyme a dit…

eh ben dis donc moi qui ai prévu d'aller voir le film demain...
on en reparle dan quelques jours...

Bye bye

rupert a dit…

ah mais tu sais, les goûts et les couleurs ... héhé

Anonyme a dit…

Très en forme Rupie ! Bon, je n'y serais pas aller de toute façon, le sujet ne me botte pas du tout et l'actrice non plus. Par contre vu "La bande à Baader". Le film est intéressant parce qu'il traite assez bien du contenu politique et parle assez justement de l'anarchisme.

rupert a dit…

... mais un documentaire, d'où serait bannie toute notion fictionnelle susceptible d'être sujet à interprétation, n'aurait-il pas été plus adéquat ? a-t-on besoin d'en passer par ce filtre pour rendre l'histoire instructive et captivante ? je m'interroge ...

Anonyme a dit…

Oui je vois. Un exemple de traitement selon deux degrés différents justement : 1. la très courageuse série documentaire du documentariste Patrick Rotman "L'ennenmi intime" dont le travail a consisté à présenter une lecture moins "officielle" de la guerre d'Algérie (tolérance de la torture dans l'armée française, massacre du 17 oct. 1961 à Paris, effets mentaux sur les hommes, "terroristes ou résistants à l'occupant ?", etc.). Le documentaire laisse une large place aux témoignages des deux bords et aux images d'archives. Le doc doit durer un truc comme 2 ou 3 fois 1h30. Le matériau n'est pas fictionnel (images, interview, etc.), mais il y a montage et scénarisation servant une thèse là aussi. 2. Puis il y a eu son adaptation cinématographique récente du même nom. Les deux oeuvres sont complémentaires selon moi. Dans le cas du film (moins efficace en l'occurrence selon moi), je pense qu'il y a tout de même un intérêt à passer par la fiction pour montrer comment un jeune lieutenant français, passé par l'université et humaniste finit par se faire bouffer par la pression jusqu'à devenir un praticien ordinaire de la torture. Le premier format documente, l'autre émeut. C'est pê simplement une question de moyens rhétoriques au final et d'auditoire ;-)

Anonyme a dit…

ce soir c'etait ce film ou JCVD et c'est le dernier qu'on a choisi parce que plus proche et il faisait -7 dehors. J'aime pas le personnage mais le film était vraiment pas mal... Pour Changeling, je t'ai rarement vu aussi "cru" on en reparlera après l'avoir vu. bizs+++ La blonde

Anonyme a dit…

Complètement d'accord avec toi. Que cela manque de subtilité !!!

Heureusement que le film se rattrape sur sa mise en scène et sa photo.

Définitivement pas un bon Clint, juste un fil américain banal mais à la réalisation haut de gamme.

A+
Benjamin
http://www.playlistsociety.fr/2008/11/lechange-de-clint-eastwood-6510.html

Anonyme a dit…

Un post qui fait réagir Rupie ;-) Euh... celui-là, c'était juste pour arriver à 10 commentaires (hihihi) -;)

Anonyme a dit…

Bon moi je persiste aussi.
Je dois avoir mauvais goût.
Tant pis mais en tout cas j'envoie le 11éme post.

rupert a dit…

Cher Loran, ne fait pas ton Calimero !!!!! La dernière fois, c'était lors de la campagne présidentielle et si je me souviens bien ça ne t'avais pas trop réussi, hihihi (en fait, ça n'a réussi à personne cette campagne présidentielle ... je parle de la française, bien entendu)... Altie, t'as vu, nous sommes finalement arrivés à 12 !!!! Pas mal pour un mauvais Eastwood ;-)

Anonyme a dit…

C'est vrai, j'avais écrit dans ce blog lors de la campagne présidentielle, qu'il fallait absolument voté Bayrou au premier tour,non par conviction mais par stratégie, afin d'éviter le pire, car compte tenu des sondages et de sa côte de popularité, il était le seul à pouvoir battre Nico.

J'avais également écrit que le dit françois devait être au second tour et que nous aurions alors la chance (relative, certes, mais dans mon esprit c'était tout sauf Nicky) de nous réveiller avec un françois à l'elysée plutôt qu'un nicolas, puisque Ségo était perdue d'avance;

Que n'avais-je pas écrit ?
J'ai tout lu ou presque tout, et notamment que c'était impossible pour un électeur de gauche de voter pour Bayrou (trop traumatisant après l'obligation de le faire en 2002), que Ségoléne avait toutes ses chances, que François B était un mou incapable......etc...

Aujourd'hui encore, je persiste et je signe.
Qui oserait me dire que j'avais tort ?

Anonyme a dit…

@ Loran : "Qui oserait me dire que j'avais tort ?" Euh... moi ;-) ;-) La barre à gauche ; le reste c'est du marketing. Enfin, c'est que je pense mais je suis très latéralisé comme garçon ;-)

PS (sans jeu de mot) : et à cet instant le post de Rupie prend 10 commentaires d'un coup ! ;-) Biz

rupert a dit…

MDR !!!! Loran, t'as passé une sale semaine toi ou quoi ??? Pauv' Didier ! Altie, je suis assez "latéralisé" too, mais le Loran il aime pas ça tu sais ... il porte que du orange ce garçon là héhé ;-)

Anonyme a dit…

J'ai pas dû me faire bien comprendre. En tout cas le résultat, marketing ou pas, est là pour encore bien des années. Et, on va en bouffer. Rupert, le orange porté, ne l'était que pour la circonstance et afin d'éviter (à défaut de rose) du bleu partout.
C'est assez clair ça non ?

Anonyme a dit…

@ Loran : je ne vois pas en quoi le fait d'avoir voté orange aurait pu éviter la victoire du bleu. Tout au contraire les 17% (de toute façon minoritaire dans l'opinion) de M. orange ont manqué au 47% (de toute façon majoritaire dans l'opposition) de Mme Rose. Résultat, les votes de gauche déportés au centre ont permis l'élection du M. Bleu. Et honnêtement, c'était vraiment couru d'avance bien avant le premier tour. Et au-delà de ces calculs, idéologiquement, ce n'est pas pareil non plus. Mais je respecte tous les choix. Bye.

PS : Record battu Rupie ! ;-)

Anonyme a dit…

Sachant que ségoléne était perdue d'avance (aucun sondage ne lui laissait une seule chance), il fallait simplement que les électeurs de gauche qui souhaitaient éviter Nico votent Bayrou au 1ER tour, car lui seul, était capable de battre notre actuel président au second tour (et là tous les sondages le donnaient largement vainqueur). C'était d'ailleurs la crainte de sarko.
Alors certes, ça pouvait faire un peu mal idéologiquement de voter au centre quant on est socialiste, mais il s'agissait uniquement de choisir entre un bon rhume ou le choléra.
En résumé, nous avions trois chevaux: un favori, un outsider, un "tocard"; en pariant sur le tocard, on ne faisait que faciliter la tâche au favori.
Qui pouvait croire une seule seconde que la candidate de gauche pouvait gagner, qui ????? (son camps n'arrivait même plus à faire semblant)

rupert a dit…

ah non, pas encore cher Altie ... je n'ai pas encore atteint ce score là (une démonstration exaltante de la prose engagée de mon cher ami Loran ) :
http://moirupert.blogspot.com/2007/03/le-troisieme-homme.html

Anonyme a dit…

Oulala mais je vois en effet que le contentieux est ancien ;-) Dommage, j'aurais pu participer au débat à l'époque, mais tu ne m'avais pas encore filé ton URL. J'aurais pu signer le post Rupie ;-) Ta stratégie Loran pour 2012 du coup ? Euh... le post qui devient in-ter-mi-na-ble (hihihi)

Anonyme a dit…

Compte tenu de ce qui se passe actuellement entre martine à la plage et ségo dans les choux, on peut miser sur le postier. hihihihihi