
... un petit monstre rose tout ce qu'il y a de plus mignon, dessiné pour Kid Robot par Mori Chack, dont vous pouvez retrouver d'autres petites créatures en cliquant sur ce lien. Moi j'adooooooooooore !!!!image


Sur la boîte, il est écrit : "Gloomy is Pity's pet bear. His height is about 7ft. He's well trained ... except he has a hard time remembering not to attack humans !". Alors en 2007, un conseil : faites gaffe à Gloomy ...
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Publié dans les plus grands magazines de mode internationaux (W, i-D, The Face, Vogue, Dutch, Details et Visionaire), il s’exprime aussi bien dans les univers pourtant très codés et connotés de la pub, du stylisme mais également, et de plus en plus souvent, dans des séries plus personnelles.
Digne descendant du géant Bruce Weber, son précurseur dans cette même vision hyper-sexualisée de la mode, il n’hésite jamais à mettre en scène des images parfois qualifiées de trash, et en tout cas toujours surprenantes, dans lesquelles il cultive son goût immodéré pour l’ambiguïté.
En rupture intelligente avec l'imagerie traditionnelle de la beauté et riche des références qu’il s’approprie, Steven Klein se révèle, se situe à la convergence de l’art contemporain et de la photographie dite « sexuelle ».
Proche d’un certain esthétisme baroque, il privilégie l’expressivité des corps, les poses incongrues et les contrastes qu’il accentue par l’utilisation de couleurs vives.
S’éloignant volontairement de toute référence à la beauté classique, lisse et glacée répandue dans l’ensemble des médias publicitaires, comme autant de clichés esthétisants surexploités, Steven Klein s’attache le plus souvent à sublimer un certain désenchantement.















Toujours réalisé par 


Tout chaud sorti des tables de montage, le 

Le film est ambitieux et s’il peut sembler souffrir parfois d’un ton quelque peu moralisateur ou consensuel, il faut également admettre que Magnolia traite frontalement, comme rarement, de thèmes simples et complexes à la fois (l'amour, l'infidélité, l'ennui, le sexe, l’inceste, …), en y ajoutant une dimension originale et un regard singulier. La mise en scène virtuose (on retrouve Scorcese) et l’incroyable direction d’acteurs (tous transcendants) appuyées par une ambiance musicale totalement complémentaire qui prend aux tripes (le score de Jon Brion et les chansons d’Aimee Man), permettent d’apprécier la construction, la « démonstration » d’Anderson. Choisissant la difficulté en multipliant les personnages et les émotions plutôt qu’en se focalisant sur un rôle et donc un point de vue en particulier, il ose le risque d’être comparé au maître du genre, Robert Altman, LA référence en matière de film choral. Mais Magnolia est moins acide que Short Cuts et, surtout, son réalisateur n’a alors que 28 ans, contre 68 et une filmographie de taille pour son modèle.
Privilégiant les réflexions sur le temps et son côté pesant, sur l'amour et ses mensonges, … les conflits fondateurs et destructeurs qu'il suppose confèrent à Magnolia son originalité et sa portée philosophique. A l’image de l’hystérie du magnifique personnage interprété par Julianne Moore, le scénario surprend et déconcerte. Peu à peu le récit se décompose, donne l'impression de n'être plus maîtrisé et de sombrer dans le mélodrame le plus classique … jusqu’au point culminant de ces dérapages où Anderson, dans un délire visuel et narratif, se permet l’audace de prendre le spectateur à revers. Il permet en outre à Tom Cruise d'offrir quelques unes des plus belles scènes de sa désormais longue carrière de playboy américain. Ne serait ce que pour l’observer dénigrer le rôle du macho-séducteur qu'il a pourtant si souvent interprété, Magnolia mérite d'être vu. Mais au-delà des performances de son étonnante distribution, ce film démontre la capacité d’Anderson à fournir un film abouti et efficace, chargé en contenu et en sens, à un moment où le cinéma américain est pourtant souvent décrié pour son néant intellectuel et l’absence de réflexion qu'il présuppose.
Ambitieux donc, mais honnête, Magnolia est un petit chef-d’oeuvre passionné et passionnant, porté par le souffle singulier d'un cinéaste prometteur dont la courte filmographie (Boogie Night et Punch Drunck Love entre autre) ne souffre encore d’aucune fausse note.
