vendredi 9 mai 2008

L'HOMME DE FER

Inventeur prolifique et vendeur d’armes célèbre, le richissime playboy Tony Stark est kidnappé en Afghanistan. Forcé de fabriquer un missile redoutable, il construit en secret une armure révolutionnaire ...

... qui lui permet de s'échapper. De retour à Los Angeles, pris à son propre jeu et lucide quant aux possibilités d'évolution d’un tel équipement, il décide de l'améliorer et se transforme en justicier ... 

Enième adaptation d’un célèbre comic book « marvelien », Iron Man n’est pas forcément le super-héros dont on attendait impatiemment les exploits sur grand écran.
D’abord, même s’il a quelque chose en plus (en moins ?) Tony Stark n’a aucun superpouvoir : c’est un génie mais sans son armure il reste physiquement (presque) banal. De plus, contrairement à Spider Man (pour ne citer que lui), on parvient mal à s’identifier à un multi milliardaire sans scrupule qu’une ultime rédemption transforme en justicier hors pair.

Si l’on ajoute que Jon Favreau, acteur spécialisé dans les seconds rôles (il apparaît d'ailleurs plusieurs fois dans le film), et déjà réalisateur à ses heures avait commis le sacrilège de « massacrer » le mythique Daredevil (un vrai navet) ... c’est dire si le chevalier de métal rouge et or n’était pas, à priori, promis à un avenir bouleversant. 

Ce qui en soit tombe plutôt bien car bouleversant, Iron Man ne l’est guère ! Scénario un brin naïf, voire un peu faiblard, second degré fourre-tout, manque flagrant de moyens et même une petite baisse de forme en milieu de course ... bref, n’est pas Sam Raimi ou Christopher Nolan qui veut. Ceci dit, et malgré les réserves émises plus haut, Favreau ne s’en sort pas si mal.

Tout d’abord, la meilleure idée du film est bel et bien d’avoir donné le rôle du milliardaire à ce fichu (foutu) Robert Downey Jr. Cabot, désinvolte et revenu de tout (et de très loin, comme Tony Stark dans la BD, un alcoolique) il insuffle humour, charme et distance à un personnage qui peut s’avérer complexe et qui ne doit en aucune façon être vampirisé par la notoriété d’une star racoleuse (Tom Cruise fût longtemps pressenti).
Sur la même longueur d’onde, l’excellent et inattendu Jeff Bridges, ainsi que la pimpante Gwyneth Paltrow se délectent de répliques à double sens plutôt bien vues pour un film « grand public » de ce calibre.

Ensuite, le réalisateur prend son temps (trop ?). Finalement peu d’action, essaimée au fil d’une histoire presque réaliste qui ose installer à son rythme les personnages (parcours, apprentissage) et la situation.

Pour finir, des effets spéciaux réussis (même si en toile de fond Los Angeles n’est pas aussi photogénique ni spectaculaire, loin s’en faut, que New York) viennent compléter un ensemble qu’il conviendrait toute fois de niveler pour en faire la totale réussite qu’Iron Man n’est pas. Bref, une affaire à suivre !!!

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