4ème aventure cinématographique du célèbre archéologue herpétophobique, à la recherche du secret des crânes de cristal pour le plus grand désarroi de russes très très vilains ...image
Indiana Jones, 20 ans après, qu’en reste-t-il ? Le souvenir impérissable d’un film culte (et deux sequels) de légende, auquel le talent, l’humour et l’intelligence de deux copains, Spielberg et Lucas, ont su apporter énergie, saveur, second degré ... et succès.
Est-ce ce succès, que peineraient éventuellement à retrouver les deux compères, qui nous vaut justement aujourd’hui le retour de l’icône jadis idolâtrée par les jeunes étudiantes du Marshall College et, accessoirement, les millions de cinéphiles du monde entier ?
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Las, vieilli (très ... trop), pataud, Harrison Ford ne donne plus le change. Le héros fatigué fait presque peine à voir et c’est avec beaucoup de suspicion qu’on voit sa doublure escalader empilements de caisses, montagnes, cascades et temples, sauter de moto en voiture alors qu’une simple petite course semble épuiser la star extrêmement marquée.
Les cheveux presque blancs, le visage un peu pâle, les rides fortement creusées et les épaules voutées, le mythe a perdu de sa superbe, et l’octroie d’un fils déjà âgé, tout comme ses retrouvailles avec une Karen Allen que les ans et l’absence de rôle n’ont pas épargné, n’arrange en rien le postulat de départ : moins alerte, moins sexy, moins fringant et ... moins drôle, Indiana Jones lui-même est le premier point faible de ces retrouvailles superflues qu’une histoire indigeste et une réalisation sans grande inventivité n’envisagent même pas de sauver.
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Les références ENOOOOOOOOORMES à un cinéma de genre (Indiana Jones lui-même, puis Alien, Rencontre du 3ème type, mais également American Graffiti et toute une multitude de séries B ...) semblent combler les trous d’un scénario particulièrement stupide où chaque invraisemblance, chaque incohérence (même si l’esprit bande dessinée reste de mise, il y a des limites) surpasse la précédente (pour mieux nous permettre de l’oublier ?). image
De péripéties incompréhensibles en morceaux de bravoure abracadabrants, le film aux accents nostalgiques se perd finalement dans les discours à l’emporte pièce où communisme, guerre froide, famille et science-fiction sont appelés à la rescousse d’auteurs en grand manque d’inspiration cherchant à palier piteusement la disparition du nazisme, la fin de la deuxième guerre mondiale, l’absence de tension sexuelle et celle de la mythologie.
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Effets spéciaux datés, carton-pâte amidonné, interprétation figée (Cate Blanchett raide comme un piquet, ça vaut son pesant de cacahuètes) et réalisateur largué ... le résultat final, qu'un avis mitigé aurait considéré comme surévalué, aurait pu aboutir directement là où les extraterrestres de cet ultime volet s’en sont allés : un espace entre les espaces, lieu si énigmatique qu’il est impossible à envisager, un endroit tellement conceptuel que même les vieux pots (ceux dans lesquels on fait les meilleures soupes) en sont tenus écartés ...