La dernière semaine de montage d’une exposition est pour tous la plus délicate. On a beau savoir qu’on ouvrira en temps et en heure, tout va plus vite, ou parfois pas assez et les problèmes inattendus apparaissent au moment ultime, quand il n’est plus possible de revenir en arrière. C’est la période idéale pour tester sa réactivité, vsa capacité à gérer l'improblable, l'insoluble qui surgit toujours où on ne l'attend pas.image 
C'est également la période idéale pour tester ces connaissances techniques, manuelles, sa pertinence à résoudre les problèmes les plus délicats ... et ce sans perdre de temps ! Résultat : disponiblité et efficacité à 100% ! Il faut donc être présent auprès des artistes qui doutent et épuisent tout le monde, soulager les équipes en leur donnant des directives claires et précises. Une véritable gageure pour les nerfs les plus aguéris …
C'est également la période idéale pour tester ces connaissances techniques, manuelles, sa pertinence à résoudre les problèmes les plus délicats ... et ce sans perdre de temps ! Résultat : disponiblité et efficacité à 100% ! Il faut donc être présent auprès des artistes qui doutent et épuisent tout le monde, soulager les équipes en leur donnant des directives claires et précises. Une véritable gageure pour les nerfs les plus aguéris …image 
Pendant qu'entre deux crises de larmes Nan Goldin (aidée de ses sbires) extrait des caisses, sous l’œil averti des régisseurs, des objets de coûteuses collections personnelles en provenance directe de ses appartements de New York, Chicago et Paris ...
Pendant qu'entre deux crises de larmes Nan Goldin (aidée de ses sbires) extrait des caisses, sous l’œil averti des régisseurs, des objets de coûteuses collections personnelles en provenance directe de ses appartements de New York, Chicago et Paris ...image
... les sérigraphes chargés de poser la signalétique sur les cimaises immaculées « découvrent » (et nous avec) qu’ils utilisent des produits strictement interdits dans un établissement public. Aïe aïe aïe !!!image
Pendant que le vert Patrick Blanc accroche « quelques » plantes vertes sur un mur dit « végétal » (hum), les accrocheurs se transforment en équilibristes sur la structure en mélaminé de Matthieu Mercier sensée supporter chaque feuille d'une plante aux tiges hasardeuses …image
Bref, les choses avancent mais jamais sans problème, dans l’urgence, la tension, mais aussi l'envie de faire pour le mieux … jusqu’au bout !
S’ouvrant sur un Do I Disappoint You ample et fracassant, se concluant sur une magnifique ballade aux accents d’une Amérique désuète, Release The Stars n’est peut-être pas l’album qui permettra à son auteur de gravir les échelons de charts encombrés et parvenir ainsi au firmament des chanteurs de variété populaires sans saveur, mais il établira enfin, et de manière certaine, la place si particulière, l’exceptionnelle talent d’un mélodiste hors norme dont la plume romantique, acérée et l’extraordinaire organe vocal sont les meilleurs vecteurs d’une observation moderne en même temps qu’une critique pointue de la société (cf. le single Going To A Town, récit de voyage dans lequel Wainwright survole le paysage politique et social américain).
Afin d’y rejoindre son frère, déjà exilé, Salvatore décide de vendre ses quelques biens pour partir avec enfants et mère mener une vie meilleure de l'autre côté de l'océan. Mais pour devenir citoyen du Nouveau Monde, il faut mourir et renaître un peu. Il faut surtout abandonner les traditions séculaires, les vieilles croyances de sa terre, être sain de corps, d'esprit, savoir obéir et jurer fidélité pour franchir Ellis Island, l'île de la quarantaine, autrement dit La Porte d'Or...
S’inspirant des « paroles de papier », ces lettres écrites par des millions d'émigrés partis de leurs pays pour rejoindre l’Amérique, le réalisateur Emanuele Crialese a décidé de reconstituer une mémoire sélective, latente et remplie d'éléments plus ou moins volontairement refoulés.
Lyrique et fantaisiste, Golden door est surtout un film généreux, picturalement riche et soigneusement construit, intégralement porté par les prestations sans faute de Charlotte Gainsbourg et Vincenzo Amato. Une fresque pleine d’émotions …
Côté production nous n’en sommes pas encore là. Si certaines œuvres s’installent sans aucune difficulté, il n’en est pas de même pour d’autres. Retards de livraisons (certains artistes sont à la bourre), exigences incompréhensibles de dernière minute (manque total de professionnalisme de certaines STARS, d’autant plus désagréables et dédaigneuses qu’elles ne foutent rien) ...
... ou surprises inattendues lors du déballage d’œuvres « fragiles » (vive les restauratrices), la période la plus intéressante de l’organisation d’une exposition est aussi nerveusement la plus éprouvante (vive mon club de gym !!!).
Rester zen ! Positiver ! Y’a un problème ? Mais non ! Don’t worry !!!! Encore une semaine à tenir. C’est étrange, ça semble à la fois court, à la fois long, mais une chose est sûre : ce sera fastidieux, délicat, éprouvant, fatiguant et au final « jubilatoire » quoi qu’il arrive. Alors de quoi je me plains ?!
Pour l'occasion, elle s’offre Timbaland, qui lui a ainsi composé quelques beats dont ceux du généreux single Earth Intruders (…we are the earth intruders, we are the sharp shooters, the co-parachuters, necessary wooohoohoohooh … j’vous jure, une vraie bombe !) dont le clip devrait être réalisé par Michel Ocelot, créateur de Kirikou.
01 Earth Intruders
Pour l’occasion, le duo versaillais composé de Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin a créé une pièce de musique originale pour Koto (harpe japonaise) et synthétiseurs.
Les salles sont enfin prêtes à accueillir les premières œuvres prêtées par les artistes, les galeries ou d'autres institutions, prêtes pour laisser place aux nouvelles productions qui se dévoilent au fur et à mesure. Inutile de vous dire combien on se sent privilégier de pouvoir participer ainsi à la « naissance » de ce lieu unique et éphémère qu’est une exposition. Les toiles sortent de leurs caisses.
De superbes Raymond Bublex (j’en veux un) côtoient l’Architecture Fainéante de François Curlet. De magnifiques Djamel Tatah (je suis fan) se rapprochent d’une série de photographies de la charmante Valérie Jouve, persuadée que nous nous connaissons déjà (ah bon ? elle est jolie, je l’aurai remarqué !!!).
Une impressionnante collection de globes sont extraits d’une multitude de cartons avant de prendre place dans l’étonnante installation de Thomas Hirschorn. Loris Gréaud débarque (ça fait toujours bizarre de rencontrer pour la première fois un artiste à qui on a parlé pendant des mois par mail ou téléphone) et malgré les problèmes (ben oui, il y en a) garde le calme de celui qui à l’habitude des œuvres délicates …
Tout au long de la semaine, les artistes apparaissent et valident l’emplacement de chacune de leur création avec le commissaire concerné, puis observent les accrocheurs fixer définitivement leur travail sur les cimaises scénographiées à cet effet.
Dans le forum je croise, surpris, Rainier Lericolais et Richard Fauguet (« … mais ce n’est pas aujourd’hui que vous êtes censés accrocher ! ») qui ont juste rendez-vous au café-mezzanine pour d’autres « affaires » (ouf !). Enfin, le vendredi Nan Goldin et tout son staff débarque : beaucoup de boulot là aussi en perspective, mais si la dame n’est pas « facile » avec tout le monde (ça veut dire difficile avec tous) j’ai de la chance, car suite à de longs échanges téléphoniques la star américaine m’apprécie … pour l’instant en tout cas !
Côté Design, les Bouroullec (la crème française) ont dépêché leur équipe qui ont trois jours pour « monter » des cloisons en tuiles de tissus (superbe !), pendant que Gilles Clément installe ce qui sera l’illustration de son célèbre Manifeste du tiers paysage …
Bon allez, je garde le reste pour une autre fois, car j’ai encore plein d’autres surprises pour vous mais finalement peu de temps pour moi …
