mercredi 6 juin 2007

UV

Esthétisant au possible, UV (adaptation d’un roman homonyme de Serge Joncourt) n’est pas le thriller chaud et sulfureux, ni le conte cruel et implacable qu’aurait voulu Gilles Paquet-Brenner, son réalisateur. Situations convenues, direction d’acteurs approximative, montage discutable, UV n’est pourtant pas le désastre attendu.
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Photographie extrêmement léchée, bande son parfaite (l’extraordinaire troisième symphonie d’Henryk Gòrecki), les meilleures idées de Paquet-Brenner et de son chef op concourent toutes à la création d’une ambiance irréelle où le calme envoûtant laisse à chaque interprète le temps d’exposer les mystères de son personnage.
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Fort d’une distribution plus qu’enviable (Jacques Dutronc, Marthe Keller, Laura Smet entre autres …) au centre de laquelle Nicolas Cazalé (héritier digne et méritant d’un Delon Plein soleil), le cinéaste joue des tensions, des silences, des absences, où les non-dits l’emportent heureusement sur une démonstration finale, peu convaincante.
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Alors dommage que les clichés d’une mise en scène pas toujours très inspirée atténuent le soufre d’une intrigue qu’on aurait préféré moins lisse …
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