jeudi 17 septembre 2009

INGLORIOUS BASTERDS

Cinéaste culte dont chaque projet fait s’enfler les rumeurs les plus folles, Tarantino a les moyens de prendre son temps.
Il lui aura fallu 10 ans, pas moins, pour venir à bout d’un scénario plus coriace qu’à l’accoutumée, un western spaghetti mâtiné de film de guerre (à moins que ce soit l’inverse) avec lequel le réalisateur aura su prendre la distance, le recul qui caractérise si bien son cinéma de profane amoureux du 7ème art et dont le diptyque Kill Bill (par exemple) aura tant manqué.
Inglorious Basterds, film multi-genres s’il en est, signe donc le retour en grande forme de celui qui se permet décidément tout pour le plus grand plaisir de celles et ceux qui aiment ça.
Les fans trouveront ce dernier petit bijou de délire absolument génial et irrésistible, les détracteurs n’en seront que plus réconfortés de tant d’impertinence voire d’irrévérence. S’appropriant pour mieux le rectifier le cours de l’Histoire et s’en donner à cœur joie sans jamais passer les frontières de l’irrespect, c’est le pari culotté d’un type qu’une vision totalement salutaire du cinéma pour s’amuser pousse au meilleur de lui-même.

Ludique, bavard, décapant, parfois frustrant et au final carrément dingue, Inglorious Basterds est tout simplement une farce (un tantinet saignante) indispensable à qui veut s’amuser un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et pour les autres … pas du tout. Tant pis pour eux !

3 commentaires:

Altie a dit…

Aïe ! Je fais partie des non introduits ;-) Je l'ai il y a qqs jours avec un pote (très fan lui). J'ai passé un bon moment, je reconnais au cinéaste plein de talent, notamment celui rare, d'être original. Après... pour le coup le monde de la BD fait mille fois mieux avec bcp moins de moyens. Et puis je n'aime pas le personnage. Bref, il me reste à la redécouvrir encore et encore. J'y viendrai pê.

PS : vu District 9. Assez emballé. La première partie du film : dubitatif, mais capté. La deuxième partie : emmené et cloué. Un vrai film de genre s'amusant à tout décoder justement. Pas si mal.

rupert a dit…

J'ai eu pas mal d'échos concernant District 9, du meilleur au moins bon, du coup je ne sais plus trop ... peut-être, peut-être ... je reconnais que Tarantino ne fait guère de concession : on adhère ou on déteste. N'empêche, malgré quelques rares réserves, je me suis amusé comme un petit fou !!!!!

rupert a dit…
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