mercredi 30 août 2006

PILGRIM

Timothy Findley est (avec John Irving) l’un de mes auteurs favoris. C’est avec Pilgrim que j’ai découvert cet écrivain qui n’a cessé d’explorer à travers tous ses romans la folie humaine ...
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... à divers degrés et à différents stades, jusqu’à la radicalisation complète de son propos dans ce dernier ouvrage dont l’action principale se situe en 1912 : un certain Pilgrim vient de se pendre. Il est retrouvé mort dans son jardin. Pourtant, quelques heures plus tard, son coeur recommence à battre. Interné dans une clinique psychiatrique en Suisse, son cas sera suivi par Carl Gustav Jung.
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Dans Pilgrim, Timothy Findley s'appuie sur de nombreux éléments historiques pour faire progresser son récit. Dans Le Chasseur de Têtes (Le Serpent à Plumes, 1996), le lecteur était convié au singulier recyclage de personnages littéraires qu'il pouvait croiser au fil des pages. Ici, l'auteur change de point de vue pour donner une dimension fictionnelle à des figures.
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Le résultat est saisissant. Impossible de lâcher prise. L'étonnement du début de lecture laisse rapidement la place à la logique imparable du romancier. Findley parvient toujours à pousser son lecteur aussi loin qu'il le souhaite. DeVinci, Mona Lisa, Sainte Thérèse d'Avila, Oscar Wilde et Carl Gustav Jung feront donc partie, avec d'autres, des relations hétéroclites entretenues par Pilgrim, au fil de ses multiples existences, cela sans qu'à aucun instant, la vraisemblance ne soit malmenée.
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Timothy Findley est né le 30 octobre 1930 dans le quartier chic de Rosedale, à Toronto.
Dramaturge, romancier et scénariste, il fait ses études au Saint-Andre's College puis au Jarvis College de Toronto.
Il étudie ensuite le jeu scénique au Royal Conservatory of Music de Toronto avec Clara Baker, puis avec Sterndale-Bennett et enfin à la Central School of Speech and Drama à Londres.Il étudie aussi le ballet avec Janet Baldwin.
De 1953 à 1957, il est acteur et se produit en Amérique du Nord et en Europe. Durant cette période, il commence à écrire et passe une partie de son temps, en 1957 et en 1958, à Hollywood en Californie.Il devient rédacteur commercial pour la radio CFGM de Richmond Hill en Ontario et écrit également des scénarios.De 1974 à 1975, il est dramaturge en résidence au National Arts Centre d'Ottawa et écrivain en résidence à l'Université de Toronto de 1979 à 1980.
image Timothy Findley a obtenu de nombreuses récompenses dont notamment le Prix Armstrong en 1971, le Prix ACTRA pour le meilleur documentaire de télévision avec William Whitehead en 1975, le Prix Toronto Book en 1977, le Prix du Gouverneur général du Canada, section fiction, pour The Wars en 1977, le Prix Anik du meilleur documentaire avec William Whitehead en 1980, le Prix Western Magazine de fiction en 1988, le Prix littéraire Trillium du gouvernement de l'Ontario pour son recueil de nouvelles intitulé Stones en 1989 et le Prix Gabriel en 1990.
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En 2000, il a reçu le Prix du Gouverneur général pour sa pièce de théâtre Elizabeth Rex. Il a également été élu auteur de l'année par la Canadian Booksellers Association en 1985, reçu Officier de l'Ordre du Canada en 1986 et élu membre de l'Ordre de l'Ontario en 1991.Il a été fait docteur honoris causa en lettres de la Trent University en 1982, de l'University of Guelph en 1984 et de la York University en 1989. Il fut membre de l'Union des écrivaines et écrivains québécois et également chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
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Timothy Findley a passé le plus clair de son temps à écrire, dans sa maison en Provence, en compagnie de son compagnon de toujours et fidèle relecteur, Bill Whitehead, également écrivain. Mais avant de s'installer en France, les deux hommes ont vécu plus de 30 ans dans une ancienne ferme, qu'ils ont patiemment rénovée, dans la campagne ontarienne.
Timothy Findley est mort le 20 juin 2002 à Cotignac, dans le Vars.
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Bibliographie (dates de parutions en France) :
Guerre, Le serpent à plumes, 1994
Le Chasseur de têtes, Le serpent à plumes, 1996
Le dernier des fous, Le serpent à plumes, 1996
Le grand Elysium Hotel, 10/18, 1998
Nos Adieux, Le serpent à plumes, 1998
La fille de l'homme au piano, Le serpent à plumes, 1999
Les robes bleues, Le serpent à plumes, 2001
Le verger de pierres, Le serpent à plumes, 2001
Pilgrim, Le serpent à plumes, 2001
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(Egalement disponibles en livres de poche chez Gallimard / Folio ou chez Alphee / Motifs) Pour rédiger cet article je me suis appuyé sur des informations publiées sur les sites consacrés à l’auteur. J'ai notamment repris un grand extrait de l’article de Benoît Broyard paru dans Le Matricule des Anges Numéro 034 - avril - mai 2001 © Le Matricule des Anges, ses rédacteurs et LeLibraire.com

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