vendredi 22 janvier 2010

INVICTUS

Il faut un sujet fort, pour que Clint « Le grand », s’efface au profit d’une histoire, de l’Histoire, celle par exemple d’une victoire, la plus belle, même lorsqu’elle a comme ici l’arrière-goût superficiel de l’instant. C’est le cas d’ Invictus.
Loin de cette Amérique qu’il chérit tant mais se plaît à observer avec les yeux du cowboy désabusé qu’il n’a jamais cessé d’être, Eastwood minimise les effets de style qui sont devenus au fil du temps et de ses nombreuses réalisations la marque surannée de son cinéma redondant.
Morgan Freeman est magistral. Il campe un Nelson Mandela qui laisse croire qu’on peut encore espérer de l’homme, que politique, humanisme et respect ne sont pas de vains mots et que parfois, l’intelligence sait comment ils s’accordent si bien ensemble. Matt Damon, plus en retrait dans un rôle à la juste limite du caricatural, montre qu’il sait presque tout faire, même les personnages secondaires.

Si Invictus apparaît presque naïf, voire simpliste, son propos reste fort et toujours audacieux dans cette actualité de récits où respect et droits de l’homme sont, triste réalité, toujours considérablement bafoués.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'y cours...et en VO of course!!!
ravie de retrouver mon critique préféré
Bises
Jos

rupert a dit…

ah ben tu me diras ce que tu en auras pensé alors ....
bisous

loran a dit…

"je suis le maître de mon âme, le capitaine de mon esprit"